Le cas Edinson Cavani agite déjà l'actualité du Paris Saint-Germain, les supporters du club de la capitale étant partagés entre l'envie de croire au talent de l'attaquant uruguayen et le constat que ce dernier vendange quand même un paquet d'occasions. Cela a été le cas dimanche soir face au FC Metz, ce qui met directement El Matador sous pression. Et dans un édito pour L'Equipe, Vincent Duluc dresse un bilan sévère mais réaliste de la situation actuelle d'Edinson Cavani au PSG.
« On peut toujours prétendre avoir vu l'ombre de l'Uruguayen, dimanche soir, au Parc, mais le coeur du problème viendrait plutôt de l'ombre d'Ibrahimovic, qui s'étend comme un deuil que le public parisien n'a pas fait encore. Cavani a à la fois la responsabilité de le faire oublier et le handicap d'être là depuis longtemps : tout le monde sait, ainsi, qu'il n'est pas maladroit par hasard. Il a le sens du but, mais ses pieds un peu moins, parfois : sa technique lacunaire lui est un handicap, dans certaines situations, et sa frustration exagère encore ses difficultés, en imprégnant sa gestuelle d'un doute devenu visible. Lorsque Cavani reçoit le ballon, dans ces moments-là, le public anticipe plus que l'avant-centre, un monde à l'envers et cruel (…) Dans un club où l'on débat dès le mois d'août et où tout se joue au mois d'avril, sans écarter l'hypothèse de pousser jusqu'à mai, un jour prochain, l'Uruguayen va marquer des buts comme s'il en pleuvait, c'est écrit. C'est le pourcentage qui va compter, surtout lorsque l'altitude montera. Mais si l'idée est d'avoir cent cinquante occasions pour inscrire trente buts, franchement, l'affaire ne paraît pas insurmontable. Même s'il ne lui en reste plus qu'un peu plus de cent quarante.. », écrit Vincent Duluc, histoire de souligner les paradoxes du cas Cavani au Paris Saint-Germain. Difficile de lui donner tort.