Depuis l'élimination du PSG à Barcelone dans les conditions que l'on sait, le club de la capitale en prend plein la tête, certains ayant visiblement retenu leurs coups en espérant secrètement que la remontada se produise. Face à ce déluge de critiques, Didier Roustan estime que cela est hélas le symbole d'une attitude plus générale qui fait que désormais on se régale du malheur des autres dans une espèce de jubilation malsaine.
« On dirait que seuls les supporters du PSG sont tristes. Quand on voit les commentaires….c’est Closer c’est Voici, quand il y en a qui se casse un bras, tu te dis « bien fait pour sa gueule », on est devenu des concierges. On attend après ça. On revient dans les années 30…même l’équipe de France, tout le monde n’est pas derrière l’équipe de France désormais ! (...) La déception de ce match retour au Nou Camp morne plaine est à la hauteur de la joie que nous avait procuré le match aller, c’est dire. Il y a eu de telles insuffisances que cela mérite évidemment analyses et réflexions, mais aussi des faits de jeu qui méritent selon moi également le détour, l’avant et l’après, un climat si particulier, car nauséabond. Et c’est sans doute cela qui m’interpelle et me choque le plus pour tout dire. On ne s’aime plus, on se régale du malheur des autres. C’est l’ère du bien fait pour ta gueule… (...) Je n’avais jamais senti ce sentiment de haine, ou de joie pour ceux qui ont sorti le Champagne (…) Tout ce qui est excessif est dérisoire. Même cette élimination qu’on en tire les enseignement sur notre vie de tous les jours, de ne pas se laisser aspirer par le bas, de garder notre enthousiasme », explique Didier Roustan, très dépité par ce qu'il lit et entend depuis bientôt une semaine.