En colère après leur sortie lors du clasico (0-0) dimanche, Marco Verratti et Angel Di Maria ont ouvertement remis en cause les choix de l’entraîneur du Paris Saint-Germain Unai Emery. Ce qui confirme les récents propos du technicien.
« Les joueurs t'écoutent quand tu as gagné leur respect. Aujourd'hui, nous n'y sommes pas encore arrivés », a avoué l’Espagnol la semaine dernière. Et pour cause, d’après Dominique Severac, l’ancien coach du FC Séville ne serait pas respecté par une partie de son vestiaire, notamment en raison de sa carrière de joueur et de l’immunité accordée à deux éléments.
« Ses consignes sont extrêmement claires, formulées dans un français extrêmement compréhensible et intelligible. Le problème se situe plutôt dans une forme de manque de respect. Ils n’ont pas un respect fantastique pour Unai Emery. Pas tous, pas les 23 joueurs de l’effectif parisien. On peut estimer entre 5 et 10 ceux qui n’ont pas un respect considérable comme ils l’ont eu avec Carlo Ancelotti et a un degré moindre pour Laurent Blanc, a comparé notre confrère du quotidien Le Parisien. Unai Emery lui-même l’a reconnu en nous affirmant que le respect ça se gagne et qu’il ne l’avait pas encore gagné. Les joueurs disent en privé qu’ils n’ont pas un respect fantastique pour le coach qui sent qu’il n’a pas l’adhésion de tous. »
Séville content de libérer Emery ?
« Le fait de ne pas avoir été un grand joueur comme Ancelotti et Blanc n’aide pas Unai Emery. Ce sont les codes du haut niveau, on se renifle, on se connaît, a expliqué le journaliste. Peut-être qu’ils n’avaient pas tous le pedigree ni le CV de Laurent Blanc sous les yeux. Je ne suis pas sûr que Verratti savait que Laurent Blanc avait été Champion du Monde avec Deschamps, Barthez et Zidane, mais en tout cas il est connu dans le monde du football. Unai Emery aura 45 ans le 3 novembre, il entraîne depuis 10 ans, il a gagné 3 Ligue Europa mais il n’est pas resté à Séville car ils ont estimé que gagner 4-5-6 Ligue Europa ça ne servait à rien, qu’il fallait passer un cap. Certes, c’est plutôt Emery qui est parti mais ils n’ont pas cherché à le garder. Ils ne sont pas mécontents qu’il soit parti. »
Une concurrence qui pose problème
« La concurrence se joue au milieu de terrain avec l’affirmation continue et grandissante de Rabiot mais selon les joueurs, la concurrence ne se joue pas sur les côtés, a-t-il dénoncé. Ils voient les matchs de Lucas et de Di Maria. Lucas est à 5 buts certes mais il ne fait pas des prestations fantastiques. A Monaco et à Marseille il a disparu. Pour Jesé et Ben Arfa, la concurrence n’est donc pas saine. » Autant de sujets sensibles que l’entraîneur parisien devra évoquer avec son groupe s’il veut calmer les tensions de plus en plus évidentes.