Suite à la timide victoire du Paris Saint-Germain à Nîmes (4-2), Daniel Riolo n'a pas hésité à exprimer le fond de sa pensée.
Après quatre journées de championnat, le club de la capitale est déjà l'unique leader du championnat grâce à un sans faute. Avec trois unités d'avance sur Dijon et Toulouse, Paris réalise donc un bon départ en termes de résultats, mais pas du tout en termes de contenu. Si l'équipe de Thomas Tuchel n'a laissé aucun point en route depuis août, le PSG se fait bousculer chaque week-end. Samedi, à Nîmes, la formation francilienne s'est encore fait peur en deuxième période à 2-2, mais le talent de Mbappé et la finition de Cavani ont fait la différence en toute fin de rencontre. Un nouveau scénario hasardeux qui fait dire à Daniel Riolo que le PSG est assez proche d'un premier accroc.
« Le PSG a gagné et Mbappé a pris un rouge ! On ne doit retenir que ça de ce match à Nîmes ? Permettez moi de considérer ces deux informations comme accessoires. D’abord, j’ai vu les Nîmois. Ils ne se sont jamais résignés à la supériorité du PSG. C’est cet engagement exagéré qui leur a permis d’être performants comme ils l’avaient été contre l’OM. Là, Nîmes a perdu mais la tête haute. Au PSG, rien ne change. Peu importe l’entraîneur finalement. En L1, on voit toujours les mêmes matchs. De longues séquences de suffisance et des individualités qui font la différence. Pour le jeu collectif, on est dans l’intermittence. Tuchel cherche visiblement la bonne formule. Comme d’autres avant lui. On sait que le cœur du jeu est un secteur essentiel, mais au PSG, apparemment, on se dit qu’avec trois stars devant, ça suffit. Au Real ces dernières années, le trio Modric, Casemiro, Kroos, ça ne devait pas être si important que ça. Chez les Bleus champions du monde, non plus ! On doit vraiment discuter de l’importance du milieu de terrain dans le foot ? Donc à Paris, Tuchel essaye Marquinhos au milieu. Là, c’était avec Rabiot. Le 'capricieux' était partout et nulle part sur le terrain. Le Brésilien, isolé, avait, lui, l’allure d’un égaré. D’un mec pas invité à une fête cherchant à se faire discret. Ce PSG n’est donc pas prêt. Il est même très loin du compte. La question est juste de savoir ce que veut dire 'le compte' ? Pour gagner la L1, il sera toujours bon », a lancé, sur RMC, l'éditorialiste, qui est une nouvelle fois déçu par Tuchel, coupable de ne rien apporter de mieux qu'Emery au PSG, à cause notamment de mauvais choix dans l'entrejeu.