Mercredi après-midi, l’annonce de l’abandon prochain par l’UEFA du fair-play financier a ensoleillé la journée des supporters du PSG.
Il faut dire que ces dernières années, l’instance européenne s’est régulièrement penchée sur le cas du Paris Saint-Germain, qui fait partie des clubs les plus dépensiers de la planète sur la dernière décennie. De toute évidence, l’abandon du fair-play financier est une excellente nouvelle pour le PSG, Manchester City ou même des clubs moins riches mais loin d’être à l’équilibre comme c’est par exemple le cas de l’OM. Cela étant, cette disparition du gendarme financier européen ne signifie pas que le PSG va faire voler les millions d’euros dans tous les sens. Bien au contraire, Le Parisien avance que le Qatar n’est aujourd’hui pas du tout dans l’optique de remettre au pot, et que l’objectif fixé par l’Emir à Nasser Al-Khelaïfi et à Leonardo est de trouver l’équilibre. Preuve de ce tour de vis, le Paris Saint-Germain a fait le choix de souscrire à un prêt de 80 ME plutôt que d’augmenter son capital avec de nouveaux fonds.
Avocat spécialiste du sport, Thierry Granturco estime dans les colonnes du quotidien francilien que l’abandon du fair-play financier ne changera finalement pas grand-chose pour le PSG. « Ils ont déjà Mbappé et Neymar, quand même. Alors qu’en dessous, l’Atalanta Bergame qui se qualifie aussi pour la Ligue des champions, elle ne peut rien faire. Rien du tout. Quand on applique strictement les règles du fair-play financier, on bride un peu les très riches mais finalement ils font quand même des transferts de dingue. Pour les autres, les critères sont tels, qu’ils ne peuvent rien faire. La manière dont le PSG ou Manchester City ont émergé sur la scène européenne a quand même été extrêmement rapide. Ça aurait pu l’être beaucoup plus, plus fort et plus violent pour le football européen, mais ce ne sont pas les plus à plaindre. Parce qu’ils avaient les moyens financiers de détourner le système » explique-t-il. Ce système est en train de voler en éclats et il sera désormais intéressant de constater les conséquences de cet abandon du fair-play financier dans les mois à venir.