Battu par Manchester City (1-2, 2-0) en demi-finales de la Ligue des Champions, le Paris Saint-Germain n’a pas seulement perdu sur le terrain. Pour Vincent Duluc, sa défaite remonte aux choix réalisés sur le marché des transferts.
Malgré les regrets et la nervosité en fin de rencontre mardi, le Paris Saint-Germain n’a pas à rougir de son élimination. Le champion de France en titre a atteint le dernier carré pour la deuxième année consécutive. Et ne tombe que face à l’une des meilleures équipes du continent. Un certain écart séparait les deux formations, constate Vincent Duluc, persuadé que l’absence de l’attaquant Kylian Mbappé a fortement diminué le PSG sur la pelouse de Manchester City.
« Pour que les grands matches appartiennent aux grands joueurs, il faut qu'ils les jouent. Sans Kylian Mbappé, et avec quelques joueurs un peu justes pour ce grand bal, comme ses deux latéraux, Florenzi et Diallo, ou un avant-centre anachronique, Icardi, Paris manquait simplement de talent, a commenté le journaliste de L’Equipe dans son édito. Sans le joueur qui a inscrit un triplé à Barcelone (4-1) et un doublé au Bayern (3-2), Paris n'a pas su réinventer une menace. » Car sans l’international tricolore, l’autre atout Neymar n’a pas été dangereux.
Les transferts, l’idée de jeu du PSG
Alors que les Citizens, eux, ont parfaitement respecté leur philosophie. « Sans Mbappé, il manquait la moitié du projet de jeu du PSG, quand Pep Guardiola a emmené tout le sien avec lui en finale, au bout d'une longue quête de dix années, ou alors d'une vie. À Manchester City, les transferts sont au service d'une idée du jeu. Au PSG, ils sont l'idée de jeu, a comparé notre confrère. Cela a permis au club parisien de changer d'étage lors de ses deux dernières saisons européennes, mais il va lui falloir, à court terme, avoir une vision un peu plus large de son avenir et de son jeu, surtout si Mbappé décidait de partir. »
« À moyens illimités et comparables, la différence fondamentale entre City et le PSG, sans doute, vient de ce que Guardiola est le personnage central du club et du projet. Mauricio Pochettino le sera peut-être, mais, pour l'instant, sa marque est incertaine, et elle le sera encore plus s'il n'est pas champion de France, lui qui reste à ce jour un entraîneur sans trophée majeur », a rappelé Vincent Duluc, pas certain que le coach argentin bénéficiera du temps accordé à son homologue mancunien.