Après une interminable période de disette, il avait fallu le forcing appuyé de Nasser Al-Khelaïfi pour permettre le retour des Ultras au Parc des Princes, sous l’œil méfiant des autorités.
Même s’il y a bien quelques imperfections, le Collectif Ultra Paris a montré la voie, et redonne surtout de la voix au stade de la Porte d’Auteuil. Progressivement, les interdictions se sont levées, comme celles de pouvoir s’abonner collectivement dans les virages par exemple. A Boulogne également, un nom de tribune qui fait toujours un peu peur, même au sein de la direction. C’est pourquoi la progression du groupe Block Parisii est surveillée de près, comme l’annonce Le Parisien qui a suivi ce dossier. Ils ne sont pour le moment que 70 à former cette association qui n’a que deux ans d’existence, mais entend passer le cap des 100 membres au début de la saison prochaine, et compte atteindre les 200 dans un an. Un groupe proche du mouvement ultra, mais qui a bien l’intention d’être irréprochable dans son comportement, tant les interdictions peuvent très vite retomber.
« Pas de religion, pas de politique, pas de bastons. Il ne faut pas qu’il y ait le moindre problème », explique ainsi le leader du groupe, seulement âgé de 19 ans, et qui fait passer des entretiens individuels à tous les candidats pour éviter tout débordement. Le Block Parisii pourrait en tout cas être prochainement le principal mouvement de la tribune Boulogne haute, et tient à son indépendance. Et c’est aussi ce qui fait peur au club de la capitale, qui n’avait prévu au départ qu’un seul virage soit occupé par des ultras. Autorisé par le PSG à faire entrer du matériel, le Block Parisii pourrait ainsi gagner de l’ampleur et faire écho au CUP. Un gros plus pour l’ambiance, à condition que l’ancienne guerre Auteuil-Boulogne qui a terrorisé le club dans les années 1990 ne reprenne pas.