Critiqués depuis le début de la saison du côté du Paris Saint-Germain, Edinson Cavani et Unai Emery ont comme point commun d'avoir du mal à faire l'unanimité. Selon Bruno Roger-Petit, Emery est même Cavani dépendant.
Après un triste match nul dans le Classique face à l'OM le week-end passé (0-0), le club de la capitale française a retrouvé le chemin de la victoire contre Lille vendredi (0-1). Ce précieux succès, qui a mis du temps à se dessiner et qui laisse Paris sur le podium du championnat, le PSG le doit avant tout à Edinson Cavani, qui a inscrit le but victorieux un peu après l'heure de jeu. Depuis le départ estival d’Ibrahimovic, l'attaquant uruguayen ne cesse de briller puisqu'il a marqué la moitié des buts de sa formation en L1, soit 10 sur 20. Mais malgré cela, El Matador est quand même critiqué pour ses occasions ratées. Cette critique facile, Bruno Roger-Petit ne la supporte plus, et il l'a clairement fait savoir...
« Ceux qui ont décrété que Cavani était mauvais par ontologie en sont désormais réduits à se torturer les méninges afin de se trouver de bonnes raisons de camper sur leurs positions. À Lille, les éternels procureurs des deux hommes espéraient le drame, une défaite face au LOSC d’Antonetti. Et Pschitt ! Ni défaite, ni drame, mais une victoire (petite) 1-0. Ainsi va le PSG. Cavani n’est pas Ibrahimovic, mais il est aujourd’hui bien plus important pour l’entraîneur en place que ne l’était le Suédois pour Laurent Blanc. Le numéro 9 du PSG est celui qui offre à son entraîneur le bien le plus précieux de tout technicien à la tête d’une équipe de football professionnelle : le temps. Emery est Cavani dépendant. Tout indique aujourd’hui que Cavani sauve Emery. Chaque but d’El Matador prolonge de quelques mois le bail parisien de l’entraineur espagnol. Sans Cavani, machine à buts, le nom d’Emery serait synonyme d’accident industriel, d’échec et de mise à la porte prochaine. Tant que Cavani marchera sur l’eau, Emery évitera la noyade », a lancé, sur son blog Le Figaro, BRP, qui estime aussi qu'Emery est désormais sur la bonne voie.
Emery « est allé plus vite que ses joueurs »
« Emery a compris que le PSG, vide de Zlatan, ne pouvait plus jouer comme il le faisait sous Laurent Blanc. Et il en a tiré les conclusions. Sauf qu’il est allé plus vite que ses joueurs, dont la majorité peine à imaginer autrement que dans le bon vieux 4-3-3 tout en horizontalité possessive. La verticalité, la rapidité, ce n’est pas encore le truc des Parisiens. Et le travail de synthèse possession/verticalité n’est pas encore achevée. Emery s’y est sans doute humainement mal pris. De même, on insiste, que sa gestion psychologique des égos, à commencer par celui de Ben Arfa, ne doit pas aider à faire passer le message. Ou bien encore quant il traite Verratti en gamin de douze ans à qui il faut raconter la vie. D’où le temps perdu à établir le dialogue, donc imposer la révolution culturelle et le changement de jeu », a déclaré Bruno Roger-Petit, qui avoue donc qu'Emery impose ses décisions et que celles-ci sont bonifiées par les bonnes performances de Cavani.