Même si l'on ne connaît pas encore les circonstances précises qui valent à Serge Aurier d'avoir été placé en garde à vue depuis lundi à l'aube, Bruno Roger-Petit estime que Laurent Blanc ne doit cette fois pas mollir et obtenir de ses dirigeants qu'ils virent le défenseur du Paris Saint-Germain. Sur son blog, BRP constate que le cas Serge Aurier doit servir à l'entraîneur du PSG pour affirmer son autorité, alors que cela n'avait pas été le cas lors de l'affaire Périscope.
« Après le naufrage sur Périscope, en février dernier, voici l'épisode 2 de la saison Aurier, la garde à vue. Brisons ici un tabou et allons droit au but. Cette nouvelle affaire Aurier met à mal, encore, l'autorité de l'entraineur parisien. Souvenons-nous. Au lendemain de l'affaire du Periscope ("Blanc c'est une fiotte" et autres joyaux langagiers) Laurent Blanc avait fait savoir tout le mal qu'il pensait de Serge Aurier. Puis, durant les quelques semaines de suspension qui avait frappé le joueur, il n'avait pas dissimulé l'agacement qu'il éprouvait chaque fois que la question lui était posée sur le destin du fautif. Les observateurs en venaient même à penser qu'Aurier, sortant de suspension, aurait bien du mal à retrouver une place au soleil du PSG. Et là, miracle ! Sitôt la peine achevée, voilà que Blanc avait réintégré Aurier sans regimber, allant jusqu'à en faire le titulaire d'un improbable quart de finale aller de Ligue des Champions contre Manchester City. Résultat : un match pathétique d'Aurier, responsable d'un but. Et rebelote au match retour, joué dans un non-moins improbable 3-5-2 jamais utilisé par le PSG avant ce choc au sommet (…) Il faut bien le dire : cet incident montre et démontre que le défenseur du PSG n'a tiré aucune leçon de son incartade précédente. Ce qui signifie que personne n'a de prise sur lui. Et surtout pas Laurent Blanc. L'autorité de l'entraineur du PSG est plus que mise en question par cette nouvelle affaire (…) Laurent Blanc n'a plus le choix. Il doit désormais demander plus qu'une sanction exemplaire pour Aurier. Il doit faire du Mourinho, demandant à Chelsea de virer Mutu ou à l'Inter Milan de dégager Adriano pour des motifs liés à une conception pour le moins élastique des exigences inhérentes à l'exercice de la profession de footballeur professionnel. Il en va de son autorité auprès des joueurs. Mais aussi auprès de l'opinion publique qui, forte des exemples de coachs tels que Simeone, Zidane, Guardiola ou Mourinho, se demande de plus en plus s'il y a un pilote dans l'avion du PSG », écrit Bruno Roger-Petit, qui attend désormais de savoir comment le Paris Saint-Germain va gérer ce dossier de plus en plus compliqué.