Tout de suite après les propos racistes du quatrième arbitre mardi, lors du match de Ligue des Champions entre le Paris Saint-Germain et l’Istanbul Basaksehir, l’attaquant Demba Ba a été le premier à se révolter. Mais c’est plutôt l’un de ses coéquipiers qui a provoqué le report de la rencontre.
Pour la première fois dans l’histoire du football, des joueurs ont provoqué l’interruption et même le report d’un match pour cause de racisme. C’est dire l’importance du geste des 22 acteurs au Parc des Princes mardi soir. A commencer par Demba Ba, le premier à se révolter face au quatrième arbitre qui a dérapé en désignant l’entraîneur adjoint Pierre Webo. Mais ne comptez pas sur l’attaquant de l’Istanbul Basaksehir pour s’en vanter. Dans un entretien accordé à beIN Sports, l’ancien joueur de Chelsea a préféré mettre en avant la détermination de son coéquipier Enzo Crivelli après l’interruption.
« On arrive dans le vestiaire, ça commence à parler un peu à droite, à gauche, a raconté le Franco-Sénégalais. A partir de là, il y en a qui ont commencé à élever la voix en disant : "non, on sort tous ou on ne sort pas." Et là, j'ai beaucoup été surpris par la réaction des uns et des autres, notamment celle d'Enzo Crivelli à qui j'ai parlé dans l'oreille. Je lui ai dit : "Enzo, si ils sortent tous, tu sors. Attention, tu as 25 ans, tu sors." Si vous saviez la violence avec laquelle il m'a crié dessus pour me dire : "non, je ne sors pas ! Ce sont des choses qui doivent être éradiquées des terrains de football et si on ne fait rien aujourd'hui, ça continuera !" Il a décidé de ne pas sortir. Derrière l'équipe l'a suivi, ils sont tous restés et on a joué le lendemain. » Avant l'interruption, l'ancien Bordelais faisait déjà partie des joueurs désireux de rentrer au vestiaire.