Depuis vendredi soir, les critiques affluent concernant le mercato du Paris Saint-Germain, la signature à l'ultime minute d'Eric Maxim Choupo-Moting focalisant toutes les rancoeurs. Et c'est Antero Henrique qui est stigmatisé pour ce marché des transferts il est vrai étonnant du PSG, un an après l'énorme feu d'artifice provoqué par la venue de Neymar et Kylian Mbappé. Accusé de tous les maux, et d'avoir été mauvais dans l'ensemble des dossiers, le directeur sportif a pourtant réussi un énorme challenge. Et pour David Aiello, journaliste sur Yahoo et consultant sur Cnews, ces attaques violentes contre Antero Henrique sont aussi pathétiques que totalement injustifiées.
« 125 M€. Cette année, en dehors du comptable du club, ce chiffre n’a fait rêver aucun supporter car c’est celui… des ventes de joueurs. Un record pour le PSG qui vient effacer celui établit l’an dernier : 109M€ (dont les 32M€ du transfert de Lucas à Tottenham, opération réalisée en janvier). Depuis un an, Paris a donc vendu pour 234M€ en se séparant définitivement d’une douzaine de joueurs… et cela, alors que l’Europe entière sait que le club est contraint de vendre. Une performance à mettre au crédit d’un homme peut-être finalement plus doué pour vendre que pour acheter : Antero Henrique. Une performance passée sous silence mais pourtant vitale pour l’avenir du club. La menace du Fair-Play financier rôde encore et Paris ne pouvait se permettre un 2eme mercato débiteur d’affilée (...) Un boulot ingrat et colossal, mais encore une fois prioritaire, qui, au final, aura certainement plombé le Portugais dans certains dossiers d’achat, le cas Boateng en étant un parfait exemple. D’autant que dans le même temps, « AH » a également dû gérer une autre « priorité » désignée par Nasser Al-Khelaïfi himself : la fuite des jeunes talents. Pillé depuis plusieurs années par ses rivaux français et européens, le PSG se devait d’endiguer cet exil de ses meilleurs éléments. Henrique s’est donc investi dans ce chantier hautement symbolique avec, là aussi, des résultats probants à la clé : près d’une douzaine de premiers contrats pro signés en l’espace de quelques semaines (...) Après un mercato 2017 phénoménal, la descente peut paraitre violente pour les supporters parisiens mais le contexte financier et le fonctionnement très particulier du club (la plupart des transferts sont aujourd’hui encore validés à Doha) ont clairement limité son champ d’action et sa marge de manœuvre », fait remarquer David Aiello, conscient que les réseaux sociaux seront sans pitié pour Antero Henrique, qui risque de porter seul le chapeau si les choses tournent mal sportivement cette saison.