Agacé par son litige avec la mairie de Paris, Nasser Al-Khelaïfi a décidé de quitter le Parc des Princes. Le président du Paris Saint-Germain souhaite construire un nouveau stade et s’y installer d’ici trois à quatre ans. Un projet très ambitieux, voire irréalisable.
Nasser Al-Khelaïfi persiste. Etant donné que la mairie de la capitale refuse de vendre le Parc des Princes, le président du Paris Saint-Germain veut déménager. Le Qatari estime que le champion de France en titre a besoin de devenir propriétaire d’une plus grande enceinte afin de rivaliser avec la concurrence en Europe. « Si j'écoute mon coeur, on ne part pas, a expliqué le dirigeant sur RMC jeudi. Mais aujourd’hui, tout le monde en Europe a des stades de 100.000, 80.000, 90.000 places... On en a besoin, sinon on est morts. »
Un nouveau stade prêt dans 3-4 ans ?
« Si c’est une question de vie ou de mort ? Oui, a-t-il répondu. On est en France, mais on joue aussi en Europe. On dispute chaque année la Ligue des Champions. Si on veut être au même niveau que les autres clubs, et sur le fair-play financier… On a besoin de notre stade. On n’a pas d’autres solutions. La ville ne nous laisse pas le choix. Je ne fais pas de politique. Pour nous, on a besoin d'un stade prêt dans trois, quatre ans, on n'a pas de temps à perdre, sinon on est derrière d'autres clubs en Europe. On a besoin de prendre des décisions, de construire le plus vite. »
Nasser Al-Khelaïfi se montre déterminé et ambitieux, peut-être même un peu trop. Les délais souhaités paraissent beaucoup trop courts aux yeux de nombreux spécialistes. « Le délai annoncé - trois à quatre ans - pour la construction du stade est, au mieux, irréaliste, a jugé le journaliste de Franceinfo Julien Froment. Le terrain n'est même pas encore préempté. Et avec les riverains, les écologistes ou autres, faut plutôt miser sur le double, minimum. Suffit de regarder ce qui s'est fait ailleurs. »
Le délai annoncé - 3 à 4 ans - pour la construction du stade est, au mieux, irréaliste. Le terrain n'est même pas encore préempté. Et avec les riverains, les écologistes ou autres, faut plutôt miser sur le double, minimum. Suffit de regarder ce qui s'est fait ailleurs. #PSG
— Julien Froment (@JulienFroment) November 21, 2024
Du côté de Lyon par exemple, le Groupama Stadium n’a pas vu le jour avant une décennie. Le projet avait été lancé en 2006 avant l’apparition de nombreux obstacles. Parmi eux, l’Olympique Lyonnais avait reçu un avis défavorable à la révision du plan local d'urbanisme en 2008. Il aura fallu attendre 2012 pour obtenir le permis de construire et les travaux ont duré près de trois ans, jusqu’au premier match en 2016. Confronté à la maire Anne Hidalgo, au moins jusqu’aux élections municipales de mars 2026, le Paris Saint-Germain pourrait suivre un parcours similaire.