Le président du PSG et de BeIn Media Group est actuellement devant la justice suisse pour une affaire de droits TV. Ses avocats ont prévu de demander le classement sans suite de cette histoire abracadabrantesque.
Depuis ce lundi matin, Nasser Al-Khelaïfi est entendu en tant que PDG de BeIn Media Group par un juge de Berne (Suisse) dans le cadre d’une éventuelle affaire de corruption pour l’acquisition des droits TV du Mondial 2026 et 2030 de football pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord par le groupe qatari. Du côté de la justice helvétique, on se demande si en échange de ces droits Jérôme Valcke, ancien secrétaire général de la FIFA, n’a pas été récompensé notamment par le prêt d’une luxueuse villa en Italie.
Cependant, cette affaire semble assez rocambolesque puisque pour acquérir ces droits, BeIn Media Group a payé 180ME de plus qu’au précédent appel d’offres (480ME contre 300ME) et qu’en plus la société dirigée par le président du Paris Saint-Germain est la seule à répondre à cet appel d’offres. Autrement dit, on peut se demander pourquoi il aurait fallu corrompre Jérôme Valcke pour aboutir à un accord officiel de la FIFA pour ces droits. C’est ce que fait remarquer dans un communiqué le porte-parole de Nasser Al-Khelaifi : « Pour la partie qui le concerne, M. Nasser al-Khelaïfi tient à rappeler que, conformément à la procédure d'appel d'offres officielle de la FIFA et à toutes les lois applicables, beIN s'est acquitté d'un montant record pour ces droits en tant que principal diffuseur de la région MENA. Dès lors, les allégations à l'encontre de M. Al-Khelaïfi ne reposent sur aucun élément factuel. » Selon L’Equipe, l’avocat du patron du PSG et de BeIn Media Groupe va demander à la justice suisse de classer sans suite cette affaire.