Libre de tout contrat à la fin du mois prochain, Adrien Rabiot va quitter le Paris Saint-Germain sans rapporter un centime à son club formateur. Et pour cause, l’international français a refusé de prolonger, ce qui lui a valu une longue mise à l’écart. Une gestion désastreuse de l’affaire, dont Nasser Al-Khelaïfi est évidemment responsable selon Claude Makelele. Interrogé par Le Parisien, l’ancien entraîneur adjoint du PSG estime que si Adrien Rabiot s’est permis d’entamer un bras de fer, c’est car il n’avait pas peur de sa direction, laquelle est trop laxiste selon lui. Un reproche qui est régulièrement fait à Nasser Al-Khelaïfi ses derniers mois…
« Quand il y a une punition, il faut savoir l’accepter. Mais il faut juste comprendre pourquoi on en est arrivé là. À quel moment un joueur se sent-il légitime pour entamer un bras de fer avec son club ? C’est simple : quand il n’en a pas peur. J’imagine que Rabiot a vu que plein de joueurs à Paris se permettaient de penser d’abord à eux, et il a fait pareil. Sauf qu’il a peut-être été moins intelligent que d’autres car il l’a fait trop bruyamment. Quand j’étais dans ce club, j’avais compris quelque chose de très important : il faut isoler le football de l’administratif. C’est essentiel. Dans les très grands clubs, ceux aux fondations très fortes, c’est compatible car l’administratif est dirigé par des anciens sportifs et l’institution impose, d’elle-même, le respect. A Paris, il faut vraiment mettre le foot dans une bulle » a confié Claude Makelele, pour qui des changements sont donc nécessaires dans l’organisation du Paris Saint-Germain à l’avenir.