Le patron de Canal+ estime que sans Nasser Al-Khelaifi les négociations pour le paiement des droits de la saison passée auraient tourné au fiasco. La L1 doit remercier le patron du PSG et de BeInSports.
Entre Canal+ et le football français ce n’est plus réellement le grand amour depuis que la chaîne cryptée a perdu l’essentiel des droits de diffusion de la Ligue 1 au profit de Mediapro. Et le ton est encore monté lorsqu’en avril dernier, suite à l’arrêt brutal de la saison, C+ a décidé de ne pas payer ce qu’il restait à régler sur le championnat 2019-2020. Une décision qui avait choqué les clubs français, qui savent que sans les droits TV les finances seront dans le rouge. Alors, plutôt que d’aller directement à un clash violent capable de provoquer des dégâts irréversibles, les deux camps ont préféré négocier et trouver un accord. C’est Maxime Saada, le grand patron de Canal+, qui a rencontré les quatre présidents de Ligue 1 désignés pour négocier. Parmi eux, Nasser Al-Khelaifi, président du Paris Saint-Germain mais également patron de BeInSport.
Une double casquette qui avait fait quelques vagues. Mais avec du recul, Maxime Saada estime que sans le dirigeant qatari, cela aurait été une vraie catastrophe, Nasser AKhelaifi ayant tout fait pour que les clubs obtiennent une part du gâteau dont Canal+ voulait les priver. « J’ai déconseillé à Nasser Al-Khelaifi de faire partie de ce groupe. Je lui ai dit qu'il n'avait certainement que des coups à prendre, qu'il serait critiqué, que je n'étais pas sûr qu'il y ait d'issue favorable... et qu'il pourrait en payer le prix. Lui m'a répondu qu'il souhaitait absolument être présent pour reconstruire la relation. Et il avait raison. Sans lui, on n'aurait pas accepté de payer les matches diffusés. Rien ne nous y obligeait selon les contrats. Mais sa détermination sans relâche, matin midi et soir, week-end compris, a fait la différence. Il m'a convaincu que, pour ramener de la sérénité, il fallait payer. Il a mouillé la chemise. La Ligue et les autres clubs lui doivent beaucoup », explique, dans L’Equipe, le grand patron de Canal+, qui accuse les anciens dirigeants de la Ligue de Football Professionnel d’avoir confondu la chaîne cryptée et un « tiroir-caisse ».