En s'offrant Lionel Messi, Neymar, Kylian Mbappé et d'autres stars du football, le Paris Saint-Germain a tout cassé en matière budgétaire. Mais le fair-play financier mis en place par l'UEFA ne bronchera pas.
Chaque fois, lorsqu’il verse le salaire des joueurs et du staff du PSG, le comptable du Paris Saint-Germain doit avoir une petite goutte de sueur qui coule sur le front. Car si lors des derniers marchés des transferts, Leonardo a recruté des footballeurs libres, il a en contrepartie accepté que les salaires de ces derniers soient musclés. On pense évidemment à Lionel Messi, Sergio Ramos ou bien Gianluigi Donnarumma, pour ne citer que ces deux exemples récents, le septuple Ballon d’Or touchant 30 millions d’euros net par saison, un montant auquel il faut évidemment rajouter les charges dont on sait qu’en France elles sont plutôt très élevées par rapport aux autres pays européens. Tout cela a donc fait exploser la masse salariale du vice-champion de titre, laquelle serait passée de 370 millions d’euros en 2018-2019 à 629 millions d’euros en 2021-2022 selon les chiffres dévoilés par L’Equipe. Sur ces 629ME, il faut préciser que 136ME correspondent aux charges sociales, de quoi faire le bonheur des caisses de l’état, lesquelles ont bien besoin de cela.
Le PSG c’est plus d’un tiers des salaires des 20 équipes de Ligue 1
Ceferin lors de l'assemblée de l'ECA
— FrSerieA (@FrSerieA) September 6, 2021
"Quand on traverse une tempête, il faut un bon capitaine, et l'ECA en a un bon, le président (Nasser Al Khelaifi) qui a pris le pouvoir quand l'ancien capitaine a quitté le navire."
Une nouvelle attaque envers Andrea Agnelli pic.twitter.com/DvY66Sp2T9
Etienne Moatti qui a mené l’enquête, précise que la masse salariale du Paris Saint-Germain représente à elle seule 37% des dépenses des 20 clubs de Ligue 1, même si le PSG affirme de son côté que les salaires et charges de l’ensemble de ses sportifs, football, judo et hand compris, atteignent « seulement » 585 millions d’euros. Une fois ce constat fait, se pose tout de même la question du respect des règles du fair-play financier que ce soit en France ou face à l’UEFA, Nasser Al-Khelaifi ayant calculé que les comptes de son club seront dans le rouge de 200 millions d’euros. Concernant la DNCG, nul besoin de stresser, puisque l’Emir du Qatar ne laissera jamais son club faire faillite, et que le gendarme financier du football français peut dormir tranquille, même dans une période très compliquée pour les clubs avec la baisse des droits TV par rapport à ce qui était prévu, et bien évidemment les effets dévastateurs de la crise sanitaire sur les recettes de ventes de tickets et de merchandising. Concernant l’UEFA, c’est une autre affaire.
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Là encore, même si le Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani ne pourra pas effacer les dettes parisiennes d’un simple virement bancaire, le Paris Saint-Germain n’a pas grand-chose du fair-play financier. A la fois parce que l’UEFA est bien consciente de l’impact calamiteux du covid, mais aussi parce que les règles vont être changées afin de tenir compte de la réalité économique des clubs de football. « Le fair-play financier va être totalement réformé dès la saison prochaine avec la mise en place d'un « salary cap » et d'une « luxury tax ». En vogue dans les sports professionnels américains, ce système force ceux qui dépassent un seuil de masse salariale à payer une pénalité financière ensuite redistribuée à l'ensemble des participants », précise le journaliste. De quoi faire le bonheur du PSG, qui peut dépenser encore plus, et des autres clubs européens qui pourront toucher une partie de cette taxe. Les prochains marchés des transferts ne seront pas revus à la baisse du côté du Parc des Princes, d'autant plus si la mode des joueurs libres continue à se développer dans toute l'Europe.