Les oreilles doivent siffler ce mercredi du côté du Paris Saint-Germain où l'ensemble des efforts faits ces derniers jours pour communiquer reviennent tel un boomerang. Et forcément, des choses peu agréables sont dites et écrites concernant les différents choix faits par le PSG ces dernières années. Dans son éditorial pour L'Equipe, Vincent Duluc sort l'artillerie lourde et remet quasiment tout en cause, que ce soit le choix des joueurs, de l'entraîneur, mais aussi des dirigeants.
« Pour l’instant, à l’échelle de l’Europe, Paris est juste un perdant. Il est tentant, ce matin, d’écrire que le PSG a dépensé 400 millions d’euros pour rien, parce que c’est presque vrai. Presque, parce qu’il valait mille fois mieux que Neymar arrive et que Mbappé reste en France. Mais Neymar n’était pas là, hier soir, Mbappé et Cavani pas beaucoup plus, et cette élimination scande aussi l’échec du projet MCN, parce que la malchance de la blessure de Neymar s’est ajoutée à une communication désastreuse. Ils ne sont pas les seuls : comme son club, Verratti ne grandit pas. L’élimination va faire remonter tout le reste, parce que ce match donne forcément le sens de la saison : la direction sportive a été trop faible depuis le départ de Leonardo en 2013, et Unai Emery a été incapable d’emmener le PSG vers les sommets, si encore il ne l’a pas freiné. Il ne sera plus là la saison prochaine, et le PSG doit trouver à la fois les dirigeants et l’entraîneur qui lui feront passer ce cap, et cesseront de le faire passer pour des perdants de la sortie de l’hiver, des amuseurs de l’automne qui s’effacent dès que cela compte vraiment. Ce matin encore, et cela fait sept ans que cela dure, l’Europe est trop grande pour Paris », écrit Vincent Duluc, qui résume un peu la pensée générale concernant le PSG au lendemain de l'élimination face au Real Madrid. Mais Paris ayant la chance d'avoir presque déjà son ticket dans la poche pour la prochaine saison en Ligue des champions, les choses peuvent encore changer...et vont encore changer.