Pierre Ménès n'a forcément pas été tendre avec le gardien de but du Paris Saint-Germain après PSG-Bordeaux, mais qui pouvait l'être ? Pour le consultant de Canal+, tout le monde s'était enflammé pour le portier allemand, mais sur le premier vrai match durant lequel il a eu du travail, Kevin Trapp est passé complètement au travers. Un constat lucide.
« Pour voir des buts dans un match de foot, avoir des gardiens qui se déchirent, ça aide parfois. Ç’a été le cas sur trois des quatre buts de ce PSG-Bordeaux. J’avoue avoir été surpris par la liesse populaire qui a entouré les débuts de Trapp avec Paris. Non pas que le transfuge de Francfort se soit montré mauvais, mais à part un arrêt à Montpellier, il n’avait quasiment rien eu à faire depuis le début de la saison. Vendredi soir, il a eu un peu plus de taf et ça s’est très mal passé. On peut être tolérant quant à sa faute de main sur le corner de Khazri dévié par Saivet. Il voit le ballon au dernier moment et ce dernier lui rebondit sur les poignets avant de rentrer. OK. Mais que dire de cette énorme boulette en fin de match, avec ce contrôle de balle trop tranquille exploité par Khazri ? Tous ceux qui avaient vu jouer Trapp en Bundesliga disaient pourtant que son point fort était le jeu au pied. Il est évident qu’avec un garçon comme Sirigu sur le banc, ces deux actions vont alimenter la polémique pendant les jours qui viennent, même si Paris a l’avantage de rejouer dès mardi en Ligue des Champions, ce qui va un peu couper court aux discussions. On va d’ailleurs voir qui sera aligné dans les buts face à Malmö même si, connaissant Laurent Blanc, je suis persuadé qu’il ne retirera pas sa confiance au gardien allemand après ces deux bourdes », estime Pierre Ménès, lequel ne voit pas l’entraîneur du Paris Saint-Germain faire la révolution.