Décidément, le Paris Saint-Germain semble vouloir faire parler de lui ailleurs que dans la rubrique sportive. La police a interpellé ces dernières heures trois personnes, deux anciens policiers et celui qui était encore il y a quelques jours le responsable des relations avec les Ultras.
Nasser Al-Khelaifi doit se demander si la sérénité va un jour ou l’autre revenir au PSG où une affaire chasse l’autre. Alors que Paris doit gérer les effets de la sale histoire entre Aminata Diallo et Kheira Hamraoui, c’est un autre ouragan judiciaire qui s’est subitement rapproché du club de la capitale. Selon différentes sources, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) ont procédé à l’interpellation et à la mise en garde à vue de trois hommes. Deux sont des anciens policiers et le troisième est bien connu des supporters du Paris Saint-Germain puisqu’il s’agit de celui qui depuis 4 ans gérait les relations, jamais simples, entre les champions de France et les Ultras. Ce dernier, qui a annoncé il y a quelques jours qu’il quittait son poste au PSG, travaillait dans le passé pour la Direction centrale du renseignement intérieur avant de partir, dans la tourmente, vers le club de la capitale après une rencontre avec Nasser Al-Khelaifi lors d'une soirée à l'ambassade du Qatar.
Perquisition au PSG, la police cherche qui voulait ces infos
Ce coup de filet, qui avait été précédé d’une perquisition dans les bureaux du club de la capitale l’an dernier, intervient après une longue enquête qui ne concerne cependant pas que le Paris Saint-Germain, et qui a débuté en 2019. Malik N, le désormais ancien responsable des relations avec les supporters, avait conservé des amitiés au sein de la police et c’est dans ce cadre que, selon Le Parisien, il « sollicitait compulsivement un ancien collègue pour obtenir des éléments confidentiels issus des fichiers de police, des informations privées comme des numéros de téléphone ou des adresses, des renseignements pour cribler des salariés ou encore faciliter l’obtention des titres de séjours. » Et le PSG aurait ainsi eu accès à des infos sur des procédures en cours, et notamment celle liée à la gifle donnée par Neymar à un supporter de Rennes après la défaite parisienne en finale de la Coupe de France en 2019.
#PSGMHSC
— Collectif Ultras Paris (@Co_Ultras_Paris) August 14, 2022
Samedi 13 août 2022.
Nouvelle bâche du CUP et premier tifo de la saison.
Allez Paris ! pic.twitter.com/XhnA9cmNB9
Du côté des enquêteurs, qui depuis 24 heures entendent les trois personnes interpellées, on veut savoir qui a tiré les ficelles notamment au Paris Saint-Germain, même si à priori on parle là d’une affaire qui ne se limite pas au seul PSG, le système mis en place pour accéder à ces informations hautement confidentielles relevant d’une « organisation industrielle ». Interrogé par les médias, le service communication du Paris SG n’a pas souhaité s’exprimer sur cette sombre affaire qui ne va pas contribuer à amener de la sérénité dans les bureaux. D'autant qu'en juillet dernier, le Conseil d'Etat avait débouté de ses demandes Malik N, lequel avait été sanctionné par sa hiérarchie dès 2016 pour avoir aidé le PSG à mettre un plan pour le retour des supporters au Parc des Princes alors qu'il était encore fonctionnaire. Une décision que ce dernier avait contesté.