Défait par Marseille et Toulouse en championnat, le PSG est à bout de souffle avant une mini-trêve qui va visiblement faire du bien.
Tout près de la première place il y a huit jours, le PSG se retrouve désormais 6e de Ligue 1. Une chute qui n’a rien de dramatique tant la course à l’Europe, pour ne pas dire au titre, est et restera surement serrée jusqu’au bout. Mais les Parisiens sont en train de souffrir physiquement de l’accumulation des matchs, se rendant compte que malgré les recrues expérimentés de l’intersaison, l’effectif n’est pas encore comparable à celui des équipes disputant la Ligue des Champions. Amoindrie numériquement, la défense tire la langue. Sakho a rejoué sans être complètement remis à Braga jeudi, ce qui lui a coûté sa présence sur le pré à Toulouse dimanche. Une erreur de jugement qui pourrait coûter cher à Paul Le Guen, qui ne pouvait pas non plus compter sur Camara (suspendu) et a du se passer à mi-parcours d’Armand, blessé. L’absence de l’inamovible latéral gauche du PSG pour plusieurs semaines devrait là-aussi montrer les limites de l’effectif parisien. Rothen, pourtant précieux au milieu de terrain, ou l’inexpérimenté Makonda, sont les deux seules solutions restantes. « Il n’y a pas beaucoup de possibilités à ce poste. En ce moment, on n'a pas les ressources pour remonter les buts rapidement encaissés. Nous n'avons pas énormément de joueurs non plus, ce qui est un peu inquiétant », est bien obligé de reconnaitre Paul Le Guen, qui doit déjà prier pour que Sakho retrouve toute ses sensations pour la réception de Nice dans quinze jours. « On a vraiment besoin de tout le monde », a ajouté Sammy Traoré, qui a souffert au sein d’une défense centrale inédite avec Mabiala.
Avec ces deux défaites de rang, ce que le PSG n’avait connu qu’une seule fois cette saison, une réaction est désormais attendue. Sur le plan psychologique comme mathématique, un succès contre des Niçois complètement démobilisés est désormais demandé. « Si on veut continuer à parler de Ligue des Champions, il nous faut nous reprendre. Cette coupure va nous faire un peu de bien quand même », a reconnu à demi-mots Ludovic Giuly, dans un discours très proche de celui de son entraineur. « Il faut que l'on se régénère, que l'on retrouve des forces pour aborder les prochaines semaines. On n'a jamais prétendu que l'on était les meilleurs, mais on a envie, malgré tout, de bien finir la saison, avant une mise en garde mesurée. Je ne m'embêtais pas avec le titre car je savais très bien que tout cela était un doux rêve », a rappelé l’entraineur d’une formation parisienne qui espèrera retrouver un second souffle avec les quinze jours de trêve à venir, histoire de ne pas gâcher ce qui reste encore une très bonne saison jusque-là.