Dans un match très animé, ce sont paradoxalement les erreurs défensives qui ont eu la primeur, Cissokho côté lyonnais et Edel côté parisien permettant bien involontairement aux deux équipes de se répondre pour un match nul (2-2) finalement logique.
C’est peu de le dire, Lyon était attendu au tournant ce dimanche face au PSG après sa déculottée européenne de la semaine en Ligue des Champions. Comme pour leur opposition en Coupe de la Ligue le mois précédent, les deux formations ont déployé un football vivant et rythmé, même si aucune équipe n’a pu finalement tirer son épingle du jeu.
Une fois n’est pas coutume, il n’y pas eu de round d’observation entre les deux équipes, et surtout l’OL ne s’est pas complètement manqué en première mi-temps. Les Rhodaniens gardaient principalement le contrôle du cuir, avec un Gomis très précieux dans l’axe, tandis que les Parisiens s’évertuaient à jouer très rapidement vers l’avant. Cela donnait un rythme effréné, mais très peu d’occasions franches, malgré de nombreuses situations intéressantes. Les frappes n’étaient pas cadrées, les centres imprécis et les coups de pied arrêtés mal tirés : le dernier geste manquait toujours.
La deuxième période allait connaitre un scénario complètement inverse, avec moins de folie, mais beaucoup plus de réalisme. L’OL montrait l’exemple avec une superbe action collective parfaitement entretenue par Källström, qui ouvrait du bout du pied sur Cissokho, qui crucifiait Edel d’une frappe à ras de terre au premier poteau où le gardien parisien était étrangement absent (1-0, 54e). La réaction parisienne était presque immédiate, avec une boulette de Cissokho dans le replacement, qui couvrait largement Hoarau sur une balle en profondeur. Le grand attaquant parisien dribblait Lovren et centrait en retrait pour Nenê, qui parvenait à mettre sa tête pour pousser la balle au fond (1-1, 63e). Cissokho n’était pas au bout de ses peines. Le latéral lyonnais rattrapait Nenê, qui filait au but, mais intervenait en retard et par derrière. Carton rouge pour Cissokho, et pénalty transformé par Hoarau semblaient précipiter l’OL vers un nouveau désastre (1-2, 82e). Mais c’était sans compter sur l’aide d’Edel, déjà peu inspiré sur le premier but. Le gardien parisien manquait complètement son dégagement, trouvant Gomis à 20 mètres du but. L’ancien stéphanois avançait pour crucifier Edel d’une frappe limpide (2-2, 87e), et sauver peut-être une partie de la saison de l’OL sur ce coup-là.
Car menés au score et en infériorité numérique, les Lyonnais n’espéraient presque plus ce point du match nul, tandis que le PSG, après avoir réussi la performance d’inverser la tendance, va longtemps repenser à cette égalisation venue de nulle part qui l'empêche de prendre seul la tête du championnat.