Daniel Riolo et Jean-Michel Aulas se sont sérieusement écharpés via Twitter suite à la signature de Neymar au Paris Saint-Germain. Depuis, le président de l'Olympique Lyonnais continue à attaquer le PSG et son financement par le Qatar, estimant que le club de la capitale n'avait pas les mêmes armes que ses concurrents français et même européens. S'il veut bien entendre les arguments de Jean-Michel Aulas, et même les soutenir, Daniel Riolo pense que derrière tout cela, le patron de l'OL défend surtout sa paroisse et n'aura pas le courage de tenir le même discours face aux monstres européens.
« J’entends les arguments de Jean-Michel Aulas. Le problème de la L1. La compétitivité du championnat, le risque de trou béant entre Paris et le reste. Ce que je demande à Aulas et je suis prêt à le suivre dans son combat, ce sont des éléments concrets. Comment il veut gérer le flux d’argent mis sur la table par le PSG ? Son combat est-il franco-français ou européen ? Cette Europe devant laquelle il est allé vendre un 2+1 terrible et minable pour nos clubs. S’il se bat pour un salary-cap au niveau européen, un contrôle plus poussé des sommes investis, un regard sur la provenance des fonds, un FPF appliqué à la lettre, alors je le suis dans son combat. Mais il doit se battre au niveau européen ! Pas juste chouiner pour défendre ses petits intérêts en L1, son club qui risque de ne pas revoir la Ligue des champions. Parce qu’Aulas sait que le PSG, quand il dépense, ne vise qu’une chose: faire partie du gratin en Europe. Si Aulas se bat pour ramener le PSG dans des limites françaises, alors il n’y aura aucun espoir de lutter en LDC ! Les clubs français n’en profiteront pas. Le combat sera vain. Le PSG sera plus petit, « jouable » en France certes, mais sans vraies prétentions en LDC. Il n’y a qu’un seul combat qui vaille. Celui d’un foot européen plus raisonnable. Si c’est pour que Neymar ne soit jamais en L1, que Mbappé parte au Real et qu’on ait notre championnat à nous avec un OL qui rivalise avec le PSG, je comprends l’intérêt pour Aulas et l’OL, mais c’est un petit intérêt, presque mesquin », prévient le journaliste de RMC, qui ne voit pas le président de l'Olympique Lyonnais comme le grand chevalier blanc du football français, loin de là même.