Encore sous le choc après les attentats de vendredi dernier, l’équipe féminine du Paris Saint-Germain doit se concentrer sur son huitième de finale retour de Ligue des Champions. Et espère que le public répondra présent afin d’envoyer un message fort.
Plus qu’un match, un symbole. Alors que les joueurs de l’équipe de France n’avaient clairement pas le cœur à disputer le match amical en Angleterre mardi (2-0 pour les Anglais), cette rencontre a été maintenue afin de prouver au monde entier que les derniers événements tragiques ne devaient pas l’emporter. C’est aussi le message lancé par Farid Benstiti, l’entraîneur du Paris Saint-Germain féminin, avant le huitième de finale retour de Ligue des Champions contre les Suédoises d’Örebro (1-1 à l’aller).
« Le deuil, ce n’est pas une journée. On est tous meurtris. Notre profession demande à ce qu’on soit les premiers à être en avant pour que les gens continuent de croire en la liberté. Le sport doit permettre de redonner le sourire aux gens. On va jouer pour le public. On est à fond dans notre métier, et à fond dans la solidarité, a confié le technicien. J’ai une culture de périodes difficiles, de mes parents surtout. Quand il fallait aller chercher le pain à la boulangerie, mon père se levait et y allait. Je serais le premier à aller chercher mon pain s’il y avait encore des choses difficiles à vivre ces prochains jours. Il faut qu’on soit fiers d’être Français. Il faut que les supporters viennent. Si le stade pouvait être plein et qu’on montre que la vie continue, je serais le plus heureux du monde. Donc montrez-vous, venez, vivez. N’ayez pas peur. En tout cas, moi je n’ai pas peur. Je n’ai pas peur des gens qui essayent de nous terrifier. J’assume le fait de jouer. » Rendez-vous ce mercredi soir (20h) au stade Charléty.