Tandis que les élus continuent à s’écharper autour des incidents vécus lundi soir à Paris, les Ultras de tous les bords commencent à s’agacer d’être montrés du doigt, et cela même s’il s’avère que l’on relevait là plus de bandes organisées que de supporters acharnés du Paris Saint-Germain. Pour Pierre Ménès, s’il y a eu des failles évidentes dans l’organisation, il faut quand même rappeler que chaque rassemblement populaire donne désormais lieu à des problèmes de ce type. Et le consultant de Canal + de regretter les probables séquelles de tout cela sur l’attitude des autorités envers les supporters.
« Cela démontre malheureusement notre incapacité chronique à organiser de grandes fêtes populaires en France. La célébration du titre de l'OM il y a deux ans n'avait pas non plus été parfaite - sans en arriver à ces extrémités tout de même - et je rappelle aussi qu'il y a eu plus de 1.100 voitures cramées lors de la dernière nuit de la Saint-Sylvestre et que là, personne ne peut accuser le foot (…) Malheureusement, avec ce qui vient de se passer lundi soir, j'ai bien peur qu'on soit reparti pour un processus à sens unique de répression pure et simple de la part des forces de l'ordre. De leur point de vue, si on n'organise rien, il ne se passera rien et il n'y aura donc pas d'incident. Imparable. Reste que, lorsque je suis allé chercher mon fils dans le quartier à 21h30, tous les supporters du PSG - et il y en avait un paquet, y compris des ultras - que j'ai croisés étaient dégoûtés, tristes, choqués et honteux de ce qui venait de se passer. C'est pour ça que c'est un peu trop facile de faire des amalgames et des raccourcis hâtifs », a confié Pierre Ménès sur son blog.