Si avec le retour du public dans les stades depuis le début de la saison, les clubs de Ligue 1 ont réussi à passer à autre chose, le bide Mediapro est quand même encore dans toutes les têtes… Et notamment au Paris Saint-Germain.
Il faut dire que l’échec de la chaîne Téléfoot a eu un impact considérable sur l’économie du football français. Déjà frappés par la crise du Covid, avec des mois et des mois de matchs à huis clos, les clubs ont aussi dû faire face à la déroute du diffuseur record, qui devait verser 800 ME chaque saison entre 2020 et 2024. Sauf qu’au bout de quelques mois à peine, Mediapro France a fermé ses portes… Ce qui a provoqué d’énormes pertes chez les clubs. Car même si Amazon et Canal+ ont pris le relais cette année, le chèque du milliard d’euros espéré par tout le monde est aujourd'hui bien loin… Autant dire que toutes les formations de L1 ont traversé un moment difficile au cours des derniers mois. Le PSG y compris, si l’on en croit les dires de Jean-Claude Blanc.
« Il faut sortir de la média-dépendance »
« Le retrait de Médiapro dans la diffusion du foot français a provoqué une perte d'opportunité pour le PSG d'environ 120 ME sur les quatre années du contrat. Nous avons pu compenser les pertes en développant des revenus alternatifs. Mais le PSG a été touché par l'échec de ce contrat. Le processus d'attribution des droits TV se fait dans le cadre d'une commission de la Ligue dans laquelle le PSG ne participe pas. Nous avons indiqué dès le début, en 2018, que nous ne voulions pas participer au processus de vote. Le niveau d'assurance donné par la Ligue au sujet de Médiapro avait été jugé suffisant pour voter en faveur de ce nouveau diffuseur. Les services juridiques avaient validé leurs propositions. Lors de l'arrêt de la saison 2019-2020, nous étions, au PSG, partisans de continuer la saison, après le confinement. Nous n'étions pas favorables à l'arrêt définitif. Mais la Ligue s'est basée sur les perspectives de gain à travers Médiapro pour justifier l'arrêt définitif. La Ligue 1 est directement en concurrence avec d'autres produits sportifs globaux en France. Avec l'intérêt porté par les matchs UEFA, les matchs de Premier League, se pose alors la question de la valorisation de la Ligue 1, les diffuseurs auront-ils les moyens ? Pour améliorer la qualité du championnat et soutenir sa valorisation, il faut développer les droits individuels des clubs, diversifier les revenus. Il faut sortir de la média-dépendance et assurer le développement des ressources directes du club : améliorer la qualité d'accueil dans les stades, assurer un spectacle familial de qualité, associer les entreprises à l'activité sportive… », a lancé, devant l'Assemblée Nationale, le directeur général délégué du PSG, qui sait que son club est un exemple, sachant qu’il n’est pas majoritairement financé par les Droits TV.