Depuis que le PSG sait que son contrat avec QTA sera revu à la baisse, les sanctions de l’UEFA pour non-respect des règles du fair-play financier sont presque inévitables. Le club de la capitale risque donc une amende, l’encadrement de sa masse salariale, des contraintes dans son recrutement et la baisse du nombre de joueurs inscrits pour jouer la Ligue des champions. Un verdict, pas encore officiel, critiqué par Bruno Roger-Petit, qui s’en prend à la politique de l’UEFA dans son ensemble.
« Une injustice et une aberration. Comment qualifier autrement la décision de l’UEFA de sanctionner le PSG pour non-respect des règles du fair-play financier porté par Michel Platini, le très conservateur président de l’instance européenne ? Qu’on en juge, d’autorité, l’Instance de Contrôle Financier des Clubs, l’ICFC, a décidé que le contrat de 200 millions qui liait le PSG à l’organisme de tourisme du Qatar ne valait que 100 millions. Là se situe l’aberration : l’ICFC de l’UEFA a inventé de toutes pièces le déficit du PSG, a dénoncé le journaliste sur son blog. Quant à l’injustice, elle découle de la date d’application des règles. Le fair-play financier n’a pas d’effet rétroactif. Ainsi, ceux qui cumulent dettes et déficits depuis des années, en Espagne ou en Angleterre par exemple, sont à l’abri des sanctions de l’UEFA. On aboutit à une situation pour le moins paradoxale, qui consiste à sanctionner des clubs sains, qui investissent, comme le PSG, qui participent à l’expansion économique du football. L’UEFA de Platini punit les investisseurs et protège les gaspilleurs. L’UEFA et sa vision malthusienne du football seront tôt ou tard confrontées au droit européen. D’ici quelques mois, il est possible que l’UEFA, une fois de plus, découvre qu‘elle n’est pas une institution au-dessus des lois. L’UEFA, cette institution qui, depuis l’arrêt Bosman, n’a rien appris, rien oublié. Hélas… ».