Le dossier du fair-play financier est revenu sur le devant de la scène au bénéfice de la réunion organisée lundi au siège de l’UEFA. S’il semble que Nasser Al-Khelaifi se soit opposé frontalement à Karl-Heinz Rummenigge, on ne connaît pas encore les conclusions de l’instance européenne du football et les éventuels changements qu’elle va décider. Mais pour Pascal Perri, économiste et consultant sur RMC, si les rivaux européens du Paris Saint-Germain freinent des quatre fers dans le dossier du fair-play financier c’est juste pour protéger leur business et pas du tout le football.
« Il y a un cartel, c’est-à-dire qu’il y a quelques entreprises qui contrôlent le marché. Quand il y a un petit nouveau qui arrive, ça ne fait jamais plaisir. Ce petit nouveau c’est le Paris Saint-Germain. Dans une Europe du football qui était relativement rigide, les titres se partageaient entre les grands clubs allemands, anglais, espagnols… Voir arriver un nouveau club, avec des moyens financiers importants et des grandes ambitions sportives, ça ne fait pas plaisir à tout le monde et donc on a le chant des vierges effarouchées qui monte en ce moment en Europe pour dénoncer le PSG. La politique économique des grands clubs espagnols et anglais, parfois allemands, a été scandaleusement laxiste pendant longtemps », fait remarquer celui qui a écrit « Ne tirez pas sur le football. Contre les idées reçues ». Du côté du Paris Saint-Germain, on est clairement d’accord avec Pascal Perri, mais probablement pas du côté de l’UEFA.