Ce jeudi soir avant la rencontre entre Nice et Cologne en Ligue Europa Conference, des heurts ont eu lieu dans les tribunes de l'Allianz Riviera. Niçois, Allemands et même Parisiens étaient impliqués...
Encore une fois, l'image du football français a été entachée... C'était jeudi soir du côté de Nice lors de la rencontre de Ligue Europa Conference entre les Aiglons et Cologne. Des hooligans allemands ont voulu en découdre avec les Niçois. Résultat, des dégâts considérables, des stadiers impliqués, et deux blessés graves. Parmi eux, un supporter du PSG, qui a fait une chute de plus de 5 mètres après avoir tenté de ramasser un fumigène. Ce n'est pas la première fois que des supporters considérés comme du PSG se mêlent à des débordements dans d'autres stades que le Parc des Princes. Ces dernières heures, Le Parisien a d'ailleurs fait le point dans un article. Selon le média, des anciens membres d'associations du Parc des Princes, dissoutes avec le Plan Leproux, en profitent pour se replier sur « des matchs où ils ne sont pas attendus ».
Une situation embarrassante pour le PSG
Le Paris Saint-Germain condamne avec la plus grande fermeté les violences commises à l’occasion de la rencontre entre l’OGC Nice et le FC Cologne.
— Paris Saint-Germain (@PSG_inside) September 9, 2022
Selon certains témoignages, comme le rapporte Le Parisien, plusieurs fans se revendiquant comme du PSG étaient présents dans les tribunes de l'Allianz Riviera. Des membres des Supras Auteuils avec les hooligans de Cologne et des membres de la tribune Boulogne avec les Niçois. Leur objectif ? Profiter du chaos pour se battre et refaire parler d'eux. Après les incidents survenus dans l'enceinte des Aiglons, le PSG n'a pas mis longtemps, au travers d'un communiqué, pour déclarer qu'il se dédouanait de toute responsabilité concernant les Supras Auteuils, qui « ne sont pas reconnus comme supporters du Paris Saint-Germain et sont interdits d’accès au Parc des Princes ». Car la marque PSG a encore bien du mal à se départir de l'image de ses anciens Ultras. Le 17 décembre 2021, certains sévissaient au stade Charléty avant le 32e de finale de la Coupe de France entre les Paris FC et l'OL. Plus récemment à Auxerre le 3 septembre, des supporters parisiens se vantaient d'avoir provoqué des fans de l'OM, profitant de la proximité entre la ville bourguignonne et Paris pour tenter de semer le chaos.
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Ce phénomène perturbant à bien des égards, le sociologue du football, Patrick Mignon, s'en inquiète. Comme il l'a indiqué au Parisien, il le pense indirectement lié au Plan Leproux, qui date de 2010. « Une sorte de vide s’est créé pour certains ultras. Ceux-là, le noyau dur et dont on trouve des anciens autant de Boulogne que d’Auteuil, venaient chercher l’adrénaline de la baston plus que le foot. Ils étaient dans une logique d’affrontement qui ne peut plus se répéter autour et à l’intérieur de leur propre stade. Aujourd’hui, les bannis du Parc cherchent des terrains d’expression ailleurs. À Paris, ils sont repérés et identifiés », a notamment commenté l'expert. Aux autorités et aux pouvoirs publics de désormais prendre les dispositions nécessaires pour limiter au maximum ce genre d'agissements.