L'UEFA a décidé de rouvrir le dossier du fair-play financier. Le nom du PSG est sur toutes les lèvres pour en faire un exemple avec une sanction bien plus que financière cette fois-ci.
Deux ans après, il était presque oublié. Le fair-play financier a refait son apparition ces derniers jours avec la soudaine annonce de l’UEFA des sanctions prononcées à l’encontre des clubs qui n’ont pas respecté les règles ces dernières années. S’il y a eu une mise sur pause en raison de la pandémie de Covid-19, l’instance européenne ne baisse pas les bras et s’attaque de nouveaux aux clubs qui dépensent plus qu’ils ne gagnent. Si l’OM a aussi été ciblé, c’est le PSG qui a récupéré la plus grosse amende avec 10 millions d’euros à payer. Et ce n’est rien en comparaison avec le chèque de 65 millions d’euros qu’il faudra faire si la situation n’est pas rectifiée par les dirigeants parisiens, dont son président Nasser Al-Khelaïfi. L’amende prévue a donc été revue à la baisse, avec un acompte de 15 % pour montrer patte blanche.
Les amendes, le PSG en rigole
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Pas de quoi faire trembler le PSG, qui n’apprécie pas le fait d’être pointé du doigt et de ne pas être en règle avec la loi de l’instance européenne du football, mais qui n’est pas vraiment pénalisé. C’est l’avis très tranché de Ben Peppi, expert dans les droits du sport au sein de la firme d’avocats JMW Sollictors, « En réalité, les amendes ne dissuaderont jamais les grands clubs de continuer à contourner les réglementations, continuant potentiellement à enfreindre les réglementations. Si vous êtes le PSG et que vous recevez une amende de 10 millions d’euros parce que vous signez Lionel Messi et que vous remportez la Ligue des champions, l’amende par rapport à l’apport de la victoire est très insignifiante », a souligné l’avocat spécialisé contacté par le Daily Mail.
Exclusion ou des points en moins demandés
Dès lors, une solution plus draconienne, et qui pourrait empêcher les clubs hors des clous de bien figurer en Ligue des Champions, est évoquée. « L’UEFA doit envoyer un message plus fort. Les clubs vont continuer à enfreindre les règles financières en faveur des dépenses importantes à moins que des sanctions sportives ne soient imposées, c’est-à-dire qu’ils seront bannis des compétitions ou qu’il y aura des points déduits lorsqu’ils commenceront les phases de groupes de la Ligue des champions », a livré Ben Peppi, pour qui l’instance européenne a clairement beaucoup de retard si elle veut vraiment s’attaquer aux clubs qui dépensent plus qu’ils ne gagnent.
La France taxe le Qatar, le PSG en paye le prix https://t.co/XAKIKwV8W0
— Foot01.com (@Foot01_com) September 9, 2022
Si le PSG est systématiquement cité en exemple numéro 1, les autres grands d’Europe sont aussi dans le viseur. Chelsea a par exemple enchaîné les signatures et a proposé des contrats très longs à ses joueurs, jusqu’à 7 ans pour Wesley Fofana, pour lisser le transfert aux yeux de l’UEFA à travers l’étalement des dépenses. Un jeu de cache-cache qui se veut toutefois très sensible, car si l’UEFA va trop loin dans ses sanctions contre les clubs, les risques de relancer l’idée de la Super League sont élevés. Ce n'est pas une crainte avérée pour le PSG, qui possède en Nasser Al-Khelaïfi le président de l'ECA, l'association des clubs européens, et est très proche d'Aleksander Ceferin, le président de l'UEFA. Mais le précédent président de l'ECA n'était autre qu'Andrea Agnelli, qui a claqué la porte pour rejoindre le projet de la SuperLeague, et était aussi extrêmement proche du boss de l'UEFA...