Pour Bruno Roger-Petit, le bras de fer lancé par Thiago Motta au Paris Saint-Germain se finira inévitablement par le départ du milieu de terrain, malgré les propos de Laurent Blanc. Pour évoquer cette situation interne au PSG, le journaliste fait la comparaison avec ce qu’avait connu l’Olympique Lyonnais en 2005 avec Michael Essien, les joueurs étant très souvent victorieux dans ce genre d’affrontement.
« Même la puissance financière du PSG ne peut rien contre l'égo d'un joueur. L'affaire Thiago Motta, qui n'en est qu'à ses débuts, en apporte la preuve. Le joueur veut partir, il finira par partir. Parce qu'il sait qu'il est attendu ailleurs, où l'on se fichera de son comportement à Paris, et qu'il sait aussi que dans le football moderne, aucun club ne peut retenir contre son gré un joueur qui veut partir. C'est la jurisprudence Essien à Lyon. Thiago Motta a séché deux entrainements. Il est entré en conflit ouvert. Il ira donc jusqu'au bout (…) Sauf surprise, le scénario, déjà vu mille fois, parait écrit d'avance. D'ici le 31 aout, il est prévisible que Thiago Motta quittera le PSG. Le rapport de force s'exerce aujourd'hui en sa faveur, et il le sait (…) Ceux qui pestent contre la toute-puissance de l'argent dans le football moderne devraient se réjouir de constater que le PSG (dégagé du fair-play financier) est finalement un club comme les autres. Il ne peut rien contre l'égo d'un joueur qui a décidé qu'il avait des envies d'ailleurs. Qu'il s'agisse de Sirigu ou de Thiago Motta, voire d'Ibrahimovic, c'est la loi du football à l'ère moderne. Car c'est bien connu, quand les vannes sont ouvertes, c'est le triomphe du tout à l'égo », résume dans une formule malicieuse Bruno Roger-Petit, pas vraiment étonné de tout cela, que ce soit au Paris Saint-Germain ou ailleurs.