Le fair-play financier mis en application par l’UEFA n’a pas du tout ralenti le projet du Paris Saint-Germain à long terme. Selon une enquête du Parisien parue cette semaine, le club de la capitale envisagerait en effet de devenir le club le plus riche du monde d’ici la saison 2016-2017, avec des recettes qui atteindraient les 540 millions d’euros. Des chiffres utopiques selon l’économiste Pascal Perri, qui n’imagine pourtant pas le PSG exclu d'une compétition européenne comme a pu l’être Malaga pour non-respect des règles du fair-play financier. L’UEFA aurait bien trop à perdre…
« Il faut l’argent des actionnaires parce que les revenus autonomes du club sont limités. Il y a ceux qui sont connus à l’avance : les droits télés, qui ne sont pas révisables, les revenus marketing que l’on peut imaginer comme un peu extensibles et les revenus de la billetterie où, là aussi, on peut imaginer que le PSG augmente le niveau tarifaire moyen. Mais ça ne fera jamais 500 millions d’euros, a assuré Pascal Perri au micro de RMC. Le fair-play financier est une réforme qui ne va pas s’appliquer du jour au lendemain dans toute sa rigidité. On voit mal comment, avant 2016, elle aura prévu tous ses effets. Il n’y a pas d’obstacles financiers puisqu’apparemment, le Qatar a décidé de mettre le paquet et pour une période a priori assez longue. L’UEFA a trop besoin du PSG pour l’exclure de la Ligue des champions. Ils amènent des stars dans cette compétition comme Cavani, Ibrahimovic, Thiago Silva. L’UEFA ne s’en privera pas, mais elle peut très bien décider de lui infliger une énorme amende de 10-20 millions d’euros. C’est tout à fait envisageable. » Le PSG pourrait donc, comme d’autres, bénéficier d’une justice à deux vitesses sur le plan européen.