La venue de fonds qataris dans le football français, et plus précisément au Paris Saint-Germain, continue à susciter bien des commentaires, même si du côté des clubs français on a tendance à ne pas juger négativement cet afflux d'euros au PSG. Dans France-Football, Guy Roux concède que c'est du jamais vu en Ligue 1, même si certains clubs ont déjà eu des gros moyens et il craint un peu pour la concurrence. Cependant, le dirigeant auxerrois estime que Qatar Sports Investments joue le jeu.
« Dans le football, il y a toujours eu des injustices. Monaco a longtemps bénéficié de son régime particulier, puisque les étrangers n’y payaient pas d’impôt. A Sochaux, il y avait Peugeot. A Marseille, il y a eu Bernard Tapie, qui avait beaucoup d’argent pour bâtir son équipe, puis Robert Louis-Dreyfus, qui fut aussi un grand mécène. Mais pour chacun d’eux, on sentait qu’il y avait quand même des limites. Là, avec les Qataris, il n’y en a pas dans la mesure où leur caisse est alimentée chaque seconde par la production de gaz, et donc d’argent. Leur caisse étant insondable, si je puis dire, cela génère forcément une inégalité absolue, admet l'ancien entraîneur de l'AJ Auxerre, connu pour son sens des économies. Guy Roux admet quand même que QSI se comporte plutôt bien en assumant sa richesse et en acceptant d'en payer le prix en France. L’arrivée des Qataris est vraiment une bouffée d’oxygène pour le foot. Ça veut dire que les gens qui ont de l’argent préfèrent encore l’investir dans ce sport plutôt que dans le bilboquet. Et puis, je trouve le comportement de Carlo Ancelotti et des dirigeants parisiens très fair-play. Quand on leur a appris qu’ils risquaient de payer plus d’impôts, ils ont répondu qu’ils se conformeraient à ces nouvelles obligations. C’est une bonne attitude, très civique. »