A tous les niveaux, l’élimination du PSG par le Real Madrid est un terrible coup dur pour le club français.
Au niveau sportif bien évidemment, tant le Paris SG semblait avoir construit une équipe capable de rivaliser avec les meilleurs d’Europe, et poursuivre sa progression des deux dernières années. L’écroulement aura donc été total, et écorne l’image d’un club qui semblait enfin s’inviter régulièrement dans le dernier carré de la Ligue des Champions. Au niveau du prestige, faire venir Sergio Ramos, Lionel Messi, Mbappé et Neymar pour buter sur la première marche des matchs à élimination directe fait très mal. Et au niveau financier, l’impact est aussi important. RMC le dévoile, le PSG avait tablé sur une présence minimale en quart de finale pour cette saison, ce qui semblait un objectif réalisable. Ce sera manqué, et au niveau des gains, de la billetterie, des primes de l’UEFA, des droits TV et de la visibilité commerciale, le manque à gagner est forcément énorme.
171 ME de pertes, record à battre
Le PSG savait déjà avant le début de sa saison qu’il perdrait de l’argent, sa masse salariale ayant littéralement explosé. Et même si Lionel Messi attire des sponsors et fait vendre des maillots, cela ne compense absolument pas son salaire et celui de ses coéquipiers. A l’automne dernier, le Qatar a ainsi fait tourner la planche à billets pour combler les pertes de la saison précédente, entre le Covid, le fiasco des droits TV et l’augmentation des salaires, obligeant l’Emir à lâcher 171 millions d’euros de sa poche. Ce n’est bien évidemment pas un souci pour un Emirat aux fonds quasiment inépuisables, mais le trou à combler sera au moins aussi important. Car pour s’approcher de l’équilibre, le PSG avait besoin de vendre pour 100 millions d’euros, soit cet hiver, soit l’été prochain. Ce sera difficilement le cas, et le bilan sera donc une nouvelle fois dans le rouge vif à l’heure de boucler les comptes de l’exercice en cours. D’autant plus qu’il faut oublier la possibilité du succès en Coupe de France, après l’élimination face à Nice.
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Mais ce nouveau déficit qui se creuse ne sera pas un problème du tout pour le Paris SG. Ni en France, ni en Europe. En effet, la DNCG ne regarde pas l’équilibre d’un budget, mais bien la capacité de subvenir à la gestion du club. Et en cela, QSI a largement les moyens de combler ce déficit sans sourciller, ne laissant pas évidemment un dépôt de bilan être envisagé. Il suffira simplement de remettre la main à la poche pour équilibrer les comptes. En concernant l’UEFA et le fameux fair-play financier, il n’existe quasiment plus à l’heure actuelle, ce qui empêche toute surveillance des comptes du Paris SG. Sans quoi, le club de la capitale aurait eu du mal à passer l’écueil du gendarme financier du football européen, qui demandait à l’époque un équilibre entre les recettes et les dépenses. Ce que le PSG est très loin de pratiquer.