Quoi qu’en dise Nasser Al-Khelaïfi au sujet du dossier Angel Di Maria, le fair-play financier a bel et bien gêné le PSG dans son mercato estival. « On ne fait pas ce qu’on veut », a d’ailleurs martelé Laurent Blanc pendant l’été, en constatant que seul un prêt a permis au club de la capitale de recruter Serge Aurier. De son côté, le président du PSG avait dans un premier temps laissé entendre que les règles de l’UEFA ne l’empêcheraient pas de faire évoluer son club, avant de se raviser récemment et de contester cette règlementation… peut-être un peu trop tard selon l’avocat spécialisé dans le football Thierry Granturco.
« L’UEFA a voulu contenir les investissements jugés insensés de certains clubs en les amenant, progressivement, à ne pas dépenser plus qu’ils ne gagnent. Or, l’UEFA estime que les clubs qui dépensent beaucoup entraînent dans leurs sillons d’autres qui veulent rester compétitifs sans nécessairement en avoir les moyens. En d’autres termes, l’UEFA ne fait rien d’autre que de dire, principalement au PSG mais également et à un degré moindre à Manchester City, que bien que n’étant pas endettés et bien que leurs actionnaires aient la capacité financière d’investir sans mettre leurs clubs en danger, ils ne sauraient le faire au risque d’être suivis dans leurs investissements par d’autres clubs qui n’en auraient pas les moyens. Quel étrange raisonnement qui consiste à contraindre préventivement les clubs les plus riches pour éviter la mauvaise gestion de ceux qui le sont moins, s’est étonné l’avocat dans le Huffington Post. Il est quelque peu surprenant qu’il ait fallu attendre l’été 2014 pour entendre M. Nasser Al-Khelaïfi se plaindre des règles s’imposant dorénavant au PSG. Comme si, finalement, il lui avait fallu le temps de se confronter au mercato 2014/15 et à l’impossibilité de suivre le rythme du Real de Madrid, de Barcelone ou encore de Manchester United, pour se rendre compte de l’iniquité du FPF. (…) Le FPF est une véritable chape de plomb sur le développement de clubs tels que le PSG et à un degré bien supérieur, sur celui de Monaco. M. Rybolovlev ne peut engager son argent dans son entreprise. Nous pouvons aisément comprendre que les recettes générées par l’AS Monaco en termes de billetterie et sponsoring ne suffiront jamais à permettre au club de se développer et à devenir un grand d’Europe. » Le président de l’ASM a d’ailleurs réagi, à sa manière, en freinant ses investissements afin de respecter les règles du FPF.