Père du Parc des Princes, dont il a été l’architecte et qu’il a porté sur les fonds baptismaux en 1972, Roger Taillibert garde un oeil évidemment attendri sur le stade qui est considéré comme l’enceinte la plus footballistique de France. Et quand on évoque l’agrandissement du Parc, rendu nécessaire, il en fixe clairement les limites techniques souhaitables pour ne pas le dénaturer.
« Je crois que pour un stade réussi, il ne faut pas dépasser la capacité de 55.000-60.000 places. Au-delà, la qualité visuelle ainsi que l’acoustique perdent en qualité. En ce qui concerne l’extérieur, j’aimerais qu’on enlève les grilles présentes autour. Mais de manière générale, il faut veiller à ne pas changer la structure pour ne pas changer ce qui fait la force du Parc, à savoir son architecture et son acoustique. Les contraintes liées à l’agrandissement du Parc sont connues de tous. Avec le périphérique en dessous, même en démolissant l’enceinte, c’est presque impossible d’aller au-delà de 60.000. Après, en gardant la structure actuelle, je pense qu’on peut se rapprocher d’un stade de 60.000 places. On sait ce qu’il faut faire pour, en tout cas », a prévenu sur But Football Club, l’architecte qui fête cette année ses 87 ans, et a réalisé outre le Parc des Princes, le stade Olympique de Montréal ou plus près de nous la piscine de Deauville.