Le PSG accusé d'être complice de Poutine

Le PSG accusé d'être complice de Poutine

La venue désormais officielle de Matveï Safonov au Paris Saint-Germain provoque un profond malaise, au point même que le club de la capitale est accusé d'aider Vladimir Poutine dans sa mission de soft power. 

Le PSG a officialisé vendredi la signature pour 5 ans de Matveï Safonov, le gardien de but international russe qui était sous contrat avec Krasnodar. Pour les champions de France, ce surprenant recrutement va coûter 15 millions d'euros plus des primes, et il intervient alors que le portier de 25 ans doit encore régler un litige financier avec son ancienne femme. Mais en dehors de cette histoire qui se règle actuellement entre avocats, le fait que le Paris Saint-Germain, qui appartient au Qatar, puisse ainsi opérer un tel transfert avec un club russe, et lui verser autant d'argent, suscite une grosse polémique.

Le PSG choque l'Ukraine

Y compris en Ukraine où on ne cache pas son écœurement de voir un club européen aussi puissant que le PSG cautionner indirectement les actions de Vladimir Poutine. Souvent pointé du doigt pour avoir fait du football un outil de soft power, voilà que Nasser Al-Khelaifi est soupçonné d'aider Vladimir Poutine d'en faire de même. Car comme le raconte L'Equipe, en Russie on met en exergue la signature de Matveï Safonov dans un des plus grands clubs de la planète, afin de montrer que le pays n'est pas coupé du monde, et pour l'Ukraine, ce n'est pas anodin. Du côté de Kiev, le Paris Saint-Germain a provoqué un petit séisme en négociant avec un club dirigé par un proche de Vladimir Poutine.

« En Ukraine, pays agressé et en guerre avec la Russie depuis février 2022, la décision du PSG d'enrôler Matveï Safonov a beaucoup choqué. D'autant plus que le propriétaire du club de Krasnodar, l'oligarque russe Sergueï Galitski, est sous sanctions ukrainiennes depuis 2022. Et figure sur une liste non classifiée du gouvernement américain qui dispose d'informations négatives sur ses activités », explique notre confrère, tandis que du côté de Moscou on se félicite de tout ça. Vladimir Poutine le sait bien, au moment où son pays fait face à de nombreuses portes fermées, le soft power via le sport est une arme très puissante. D'autres pays l'ont utilisée avant lui, mais le Paris Saint-Germain n'a visiblement eu que faire de ces considérations politiques au moment de recruter Safonov, lequel arrive pour être la doublure de Gianluigi Donnarumma et pourquoi pas mieux.