C'est la crainte des supporters du Paris Saint-Germain, voir le Qatar se retirer du PSG après l'organisation du Mondial 2022 à Doha. Mais ce scénario catastrophe est désormais totalement oublié.
Lorsque Qatar Sport Investments a racheté le PSG en 2011 à Colony Capital, nombreux sont ceux qui ont vu là une opération destinée à ce que l’on appelle le soft power, à savoir de la diplomatie douce, autrement dit permettre à l’état gazier de se faire connaître de manière flatteuse. Depuis onze ans, Doha a investi des centaines de millions d’euros dans le club de la capitale française, faisant du Paris Saint-Germain une marque sportive énorme et permettant au PSG d’accumuler les titres nationaux, en attendant le vrai objectif de QSI, à savoir gagner une Ligue des champions. Mais, le Qatar ayant obtenu le droit d’organiser la Coupe du Monde de football en 2022, la rumeur circule depuis des années sur un possible retrait brutal une fois que cette compétition sera terminée. Un scénario catastrophe qui ce lundi a été balayé d’un revers de la main par l’un des hommes forts du Paris Saint-Germain.
Le PSG est une énorme machine qui fait gagner de l'argent au Qatar
𝐍𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐡𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐬’𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐭 𝐢𝐜𝐢
— Paris Saint-Germain (@PSG_inside) May 21, 2022
𝐈𝐜𝐢 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐏𝐚𝐫𝐢𝐬
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A l’occasion d’un entretien accordé au podcast Pause, qui avait accueilli il y a quelques jours Delphine Verheyden, l’avocate de Kylian Mbappé, Jean-Claude Blanc, le directeur général général du PSG, a fermement démenti que les intentions du Qatar soient de couper le robinet financier à Paris une fois que la finale du Mondial 2022 sera jouée. Le dirigeant parisien a expliqué pourquoi cette crainte reposait sur du vent. « J’ai zéro indication dans ce sens-là, et l’envie de construire pour longtemps à Paris a été affirmée plusieurs fois par Nasser Al-Khelaïfi. On est en train de construire un centre d’entraînement absolument extraordinaire à côté de Paris. Il sera livré dans un an, en 2023 (...) Avant QSI, le PSG c’était à peu près 90 millions d’euros de chiffre d’affaires, un club avec des structures moyennes dans une ville phare. Aujourd’hui, on en a fait une marque mondiale. Et on est passé à environ 700 millions d’euros au terme de la saison qu’on vient de boucler. Ils ont acheté le club entre 50 et 100 millions d’euros et la dernière valorisation qui est sortie, c’est plutôt entre 3,2 et 3,5 milliards (...) Je pense que leur investissement dans le football mêle à la fois la passion et la puissance médiatique que représente ce sport. Parmi les investissements faits, le Paris Saint-Germain est sans doute dans les bons, compte tenu de la valorisation formidable du club aujourd’hui », fait remarquer Jean-Claude Blanc, qui travaille sur l’avenir à long terme du PSG et pas sur un projet grandiose qui pourrait s’arrêter le 18 décembre au coup de sifflet final du Mondial qatari.
Paris séduit ses fans, et agace ses concurrents en Europe
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Des propos qui vont rassurer les fans parisiens, mais vont agacer ceux qui estiment que le Paris Saint-Germain est beaucoup trop puissant financièrement en s'appuyant sur les ressources d'un état, le Qatar, et pas d'un sponsor ou même d'un investisseur étranger. On se souvient qu'il y a quelques semaines, les médias espagnols avaient promis une telle descente aux enfers pour le PSG. En attendant, Nasser Al-Khelaifi avait, lui, déjà fait comprendre en avril dernier que l'Emir n'avait pas l'intention de vendre le PSG, le président parisien affirmant avoir refusé une offre d de rachat à hauteur de 2,2 milliards d'euros. De quoi confirmer que le divorce n'est pas pour demain, personne n'aurait les moyens pour cela, et le championnat de Ligue 1 va donc pouvoir continuer à miser sur Paris et ses stars pour faire son business.