Avant son dernier match, l’entraineur du PSG a évoqué son amour pour le club parisien, ses relations avec Makelele et les présidents qui se sont succédés.
Ancien joueur du club et désormais entraineur depuis un peu moins de trois saisons, Paul Le Guen gardera un souvenir ému de ce second passage dans le club de la capitale. Même si les résultats n’ont pas toujours été au bout, le Breton estime qu’il a rempli sa fonction et surtout permis au PSG de se redresser dans sa dernière saison. « J'aurais adoré faire dix ans au PSG, c'est mon club. J'y ai connu des émotions fortes. Mon bilan est positif. On m'a demandé de sauver le club de la relégation, et de le remonter dans les premières places du championnat, on l'a fait. Il y a une Coupe de la Ligue, une finale de Coupe de France, un quart de finale de Coupe d'Europe. Après, on peut toujours discuter... Ce n'est pas la première fois que je tourne une page, je sais les tourner. C'est dur de quitter Paris bien sûr. On ne part pas le coeur léger, mais je ne veux pas me plaindre. Je suis déjà formidablement content d'avoir fait deux ans et demi... J'aimerai toujours Paris », a déclaré Paul Le Guen, avant de rentrer dans les détails.
Première cible, Alain Roche, ancien coéquipier mais mauvais conseiller en recrutement et en partie responsable de son départ selon Le Guen. « Alain, je connaissais sa personnalité. Je savais que je ne pourrais pas compter sur lui pour m'aider à défendre au mieux les intérêts sportifs du club. Il cherche constamment à faire allégeance avec l'autorité, mais je ne mesurais pas à quel point son incompétence et sa médiocrité allaient me pénaliser », a assuré l’ancien entraineur de Rennes et de Lyon, qui est également revenu brièvement pour L’Equipe sur ses relations avec le président Villeneuve (« A la fin, il y avait un vrai respect. Il présidait, j'entraînais »), et son successeur Sébastien Bazin (« J'ai toujours eu une relation courtoise mais sans affection »).
Mais parmi les dossiers sur lesquels beaucoup de choses ont été dites, Paul Le Guen a souhaité revenir sur l’arrivée de Claude Makelele. On disait les deux hommes en froid, l’entraineur parisien a assuré que ce n’était pas le cas. « Je n'ai jamais été opposé à sa venue, un tel joueur ne se refuse pas. En revanche, je n'ai pas compris pourquoi on lui proposait quatre ans de contrat, et je l'ai dit (…) Et je veux qu'il sache aussi que je suis d'accord avec lui sur tous ses propos, dernièrement. Il a dit que nous avions une relation respectueuse et cordiale. Je suis d'accord. Il m'a toujours rendu la confiance que je lui ai accordée, il me relayait parfaitement dans le vestiaire car nous nous connaissons depuis longtemps. Je l'ai désigné capitaine, nos discussions en tête à tête étaient franches. Ensuite il a dit que je n'étais pas le meilleur entraîneur qu'il ait connu. Il a raison. Et il a rajouté aussi qu'il n'était pas le meilleur joueur que j'ai entraîné. Il a raison », a même reconnu Le Guen, en référence aux propos assez durs livrés par Claude Makelele en début de semaine, lors de la sortie de son livre.
Ainsi, avant même la fin de la saison, Paul Le Guen a commence a réglé ses comptes sur son passage plutôt mouvementé au PSG, même si le meilleur cadeau d’adieu que le Breton puisse faire reste une victoire sur Monaco ce samedi, afin de qualifier son club pour la Coupe d’Europe via le championnat, une première sous l’ère Le Guen.