Si Carlo Ancelotti donne l’impression d’être un homme froid et peu souriant, cette image ne reflète pas du tout l’attitude de l’Italien auprès de ses joueurs. La preuve, le technicien de 55 ans est critiqué par la presse espagnole pour sa proximité avec ses hommes. Une méthode qu’il employait déjà au Paris Saint-Germain et qui avait surpris Sylvain Armand.
« Quand il est arrivé à Paris, lors du stage au Qatar, à la fin du match amical contre l'AC Milan, tous les joueurs italiens sont arrivés dans notre vestiaire, a raconté l’ancien défenseur parisien à L’Equipe. Ils lui tiraient la joue, l'embrassaient, lui mettaient la main dans les cheveux et tout. On se regardait et on se disait : mais comment ça se fait ? Pour nous, Carlo Ancelotti, c'était un entraîneur renommé, qui avait gagné la Ligue des champions. Comment pouvaient-ils lui faire ça ? Après, j'ai compris. Chez nous, même ceux qui ne jouaient presque jamais, comme Siaka Tiéné, arrivaient avec le sourire le lendemain d'un match. Il s'occupait de lui comme il s'occupait d'un Ibra ou d'un Thiago Silva », se souvient le Rennais, qui a poursuivi avec cette anecdote.
« Une fois, il avait voulu faire un barbecue parce qu'en Italie, en août, c'était la tradition. Toute l'équipe était venue chez moi, il avait pris le micro, chanté… Pendant une soirée, il était capable de te prendre par le cou, de danser avec n'importe qui, rigoler... Tu peux lui demander n'importe quoi, il était tout le temps à l'écoute, a confié Armand. Il nous disait : si, un jour, vous vous êtes couchés un peu plus tard parce que de la famille est arrivée, ben voilà, vous venez me voir le lendemain et vous ne vous entraînez pas au lieu de vous blesser. Ce sont des choses qui font partie de la vie. Mais attention, sur le terrain, il fallait assurer après ! » On comprend mieux pourquoi Ancelotti était autant apprécié et respecté dans le vestiaire parisien.