En perdant ses nerfs après la défaite du Paris Saint-Germain à Bordeaux (3-2, 29e journée), Zlatan Ibrahimovic s’est attiré les foudres de la France entière, lui qui s’était plaint de ce « pays de merde ». Même le ministre des Sports Patrick Kanner y était allé de son commentaire : « La déception d'Ibrahimovic ne justifie pas ses propos insultants vis-à-vis de l'arbitre et du pays qui l'accueille. Il devra s'en excuser », avait réagi le politicien sur Twitter. De quoi donner une ampleur démesurée à cet épisode, comme l’a dénoncé Rama Yade. En tant qu’ancienne ministre des Sports (2009-2010), cette dernière n’aurait pas géré la situation de la même manière.
« Nous sommes arrivés à une période où on aime brûler ce que l'on a adoré en France. Donc là, tous les faits et gestes de Zlatan Ibrahimovic font l’objet de polémiques, a souligné la conseillère régionale d’Île-de-France sur Sport 365. Alors que, il y a quelques temps, on lui aurait certainement tout pardonné. Je trouve que l'on en a trop fait. Quand on vous appelle à minuit (un journaliste) en vous expliquant qu’il s’est passé quelque chose de grave et qu’il faut réagir tout de suite. Je demande ce qu’il s’est passé. On me dit alors que Zlatan a eu ces propos et que le ministre des Sports a tweeté que c’était très grave. Je me suis dit : « On vit une époque formidable » (ironique). Je pense qu’il a pris position alors que personne ne lui demandait rien puisque c’était un tweet. Je n’aurais pas fait de communiqué, mais j’aurais été obligée de réagir parce que j’aurais été interpellée. Mais j’aurais dit : « 1, ce n’est pas bien. 2, il s’est excusé. 3, est-ce qu’on peut passer à autre chose ? » Rappelons que le Suédois est convoqué par la commission de discipline le 9 avril.