Favorable à la création d'une société commerciale chargée de gérer le développement économique de la Ligue 1 et de la Ligue 2, Jean-Michel Aulas a précisé sa façon de penser en taclant la LFP.
Souvent prise en exemple dans le monde du football, la Premier League est le championnat le plus lucratif sur le plan des droits télévisés, qui s'élèvent à plusieurs milliards d’euros outre-Manche. Un jackpot qui fait saliver la Ligue 1, qui ne parle qu'en millions d'euros dans cette histoire. Une donne qui doit cependant changer lors du prochain appel d'offres, avec le développement du PSG et l'arrivée de joueurs comme Neymar en France. Sauf que certains clubs tricolores n'estiment pas être sur la bonne route à cause de la LFP. Par conséquent, les frondeurs envisagent de créer une société commerciale pour gérer les sources de revenus du football professionnel, tout en laissant le régalien à la Ligue. Un projet puisé en Angleterre, vu que la Premier League est gérée depuis 1992 par une société qui gère tous ses contrats, qui plaît grandement à Jean-Michel Aulas.
« Il faut s'affranchir d'un certain nombre de freins, de résistances politiques dans le sens habituel du terme pour aller vers du management. À moyen terme, il faut que le développement commercial, marketing des clubs de Ligue 1 soit sous la responsabilité d'un CEO, d'un patron opérationnel, qui aurait tout pouvoir pour prendre des décisions. La réforme qui donnait le pouvoir à un bureau constitué des clubs ne fonctionne pas. On voit que les ligues qui fonctionnent bien sont celles qui ont une structure en filiale commerciale indépendante des aspects politiques et de pouvoir. J'ai l'impression que la réforme à la Ligue n'est pas complètement appliquée, mais je ne suis plus à la Ligue... J'écoute ce qu'on me dit et j'ai l'impression que les choses n'avancent pas. Il y a toujours beaucoup d'inertie. On manque d'agilité. Pour être réactif et performant, il faut être agile », a lancé, sur L'Equipe, le président de l'Olympique Lyonnais, qui espère donc que ce dossier aboutira pour que le football français puisse améliorer son business à l'avenir. Un avis partagé par l'ASSE, le PSG, l'OM, le FCN, le FCGB et le SRFC.