Président du syndicat Première Ligue, qui regroupe les clubs de Ligue 1, Bernard Caïazzo est opposé à la réforme des coupes européennes envisagée par les cadors continentaux. Et dans cette bataille que les différents championnats nationaux envisagent, le co-président de l'AS Saint-Etienne compte sur l'aide de Nasser Al-Khelaifi, lequel aura clairement le cul entre deux chaises. Membre de l'UEFA, pour le compte de l'Association européenne des clubs, le dirigeant du Paris Saint-Germain semble avoir choisi le camp des réformistes. Mais Bernard Caïazzo a tenu à lui rafraîchir la mémoire dans un entretien accordé à Goal.
« Nous n’en n’avons pas encore discuté avec Nasser. Le football français a toujours soutenu le Paris Saint-Germain, que ce soit sur la question du fair-play financier, sur les aménagements de calendrier ou sur bien d’autres sujets (...) Nasser est un homme de grande valeur. Je ne peux pas imaginer une seule seconde qu’il veuille nuire à la santé économique de nos clubs. Je ne peux pas croire que la gouvernance du Qatar change tout à coup de philosophie, qui conduirait à des dommages irréversibles pour le football français. Et, surtout, comment supposer que le Paris Saint-Germain va s’engager dans le sillage de clubs qui lui mettent des bâtons dans les roues ? Je crains, d’ailleurs, qu’ils ne cherchent à se servir du PSG, aujourd’hui, avec cette réforme, tout en poursuivant contre lui leur travail de sape dans la coulisse. Nasser, qui est entré au comité exécutif de l’UEFA, est tout sauf naïf… », confie le dirigeant de l'AS Saint-Etienne, histoire d'alerter son collègue du Paris Saint-Germain avant qu'il ne soit trop tard.