En début de saison, quelques jours après avoir pris en main le club, les investisseurs qataris ont débarqué le président Robin Leproux, et semblaient prêts à en faire de même avec Antoine Kombouaré. Mais, fort d’avoir réussi à rapporter un peu de sérénité et de présence dans le haut de tableau, le Kanak avait sauvé sa peau, histoire d’établir une certaine continuité avec un entraineur très apprécié par les supporters. Lors de la dernière trêve internationale, la possible venue de Carlo Ancelotti avait également provoqué une levée de boucliers chez les observateurs et les joueurs, qui n’auraient pas compris comment l’entraineur de l’équipe en tête de la Ligue 1 pouvait sauter. Désormais, avec une série de trois défaites, une élimination largement envisageable en Europa League et surtout un groupe qui semble peu motivé à l’idée de jouer au football, le vent a clairement tourné.
Pour avoir connu cette situation lorsqu’il occupait ce poste, Philippe Bergeroo est très bien placé pour en parler. En effet, l’actuel sélectionneur des U19 français avait hissé le PSG en tête du classement après 12 journées lors de la saison 2000-01, mais avait connu un trou noir fatal avec un seul point pris en sept journées, ce qui avait débouché sur son limogeage. Pour Bergeroo, le soutien – ou non – des supporters pourrait être décisif.
« Pour moi, il a trois avantage inestimables: d’abord, il a joué au club, ensuite, il a gagné avec le club et enfin il a l’appui des supporters. Si pour entraîner le PSG, l’entraîneur doit être vu dans toutes les réceptions de la capitale, ça va commencer à poser problème. Malgré toutes les rumeurs, toutes les déclarations, j’ai l’impression qu’Antoine gère bien cette situation. Il reste fixé sur ses objectifs, son travail: le terrain. Il n’y a que comme ça qu’il pourra s’en sortir », a assuré dans France-Football l’ancien gardien de but international, qui sait que Leonardo et les dirigeants qataris n’attendent peut-être qu’un signe du Parc à l’encontre de Kombouaré pour changer d’entraineur.
