Kombouaré ‍: « ‍Les Qatariens ont acheté le club et ils font ce qu’ils veulent ‍»

Kombouaré : « Les Qatariens ont acheté le club et ils font ce qu’ils veulent »

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Demis de ses fonctions de manière très brutale au lendemain du titre de champion d’automne acquis par le PSG, Antoine Kombouaré est revenu en longueur sur cette éviction et surtout les six mois particulièrement tumultueux qu’il a vécu depuis l’arrivée des propriétaires qataris à la tête du club. S’il assure qu’il s’attendait à tout moment à être débarqué (voir article), son état esprit de compétiteur a néanmoins toujours pris le dessus et il espérait bien pouvoir aller au bout de cette saison. 


« On était premiers et j’aurais voulu être champion de France. Ce qui m’a froissé, je vais vous le dire, c’est que Leonardo ait rencontré Ancelotti à Paris. Je cherchais à passer outre. Mais j’avais déjà suffisamment de travail pour trouver un collectif performant, gagner des matches sous la pression extrême qui régnait. Il y avait des choses dans ma relation avec Leonardo qui ne me plaisaient pas. Quand je l’ai vu, il m’a dit : “Tu sais à quoi t’en tenir par rapport à ton avenir ici.” J’aurais été vexé s’ils avaient mis Claude Makelele. Mais avec Ancelotti, qu’est-ce que vous voulez que je dise ? Il fait partie des meilleurs entraîneurs avec Ferguson, Guardiola et Mourinho. Attention, je ne suis pas moins bon et je n’accepte pas l’idée d’être viré en étant premier du Championnat mais, même si j’ai un ego surdimensionné, même si j’ai les boules, je dis “Bon, O.K.”, parce que c’est Ancelotti. Après, sur le plan de la morale, ça reste discutable. Mais dans ce monde, il n’y a aucun sentiment. Je sais que des gens trouvent anormal qu’on ait pu me virer. Mais les Qatariens ont acheté le club et ils en font ce qu’ils veulent. Si je n’avais pas accepté ces règles-là, je n’aurais pas fait ce métier. Ou alors je serais resté à Valenciennes, où j’aurais pu être le bon Dieu », a confié dans les colonnes de L’Equipe un Antoine Kombouaré qui en a bien sûr gros sur la patate, et aurait aimé emmener son équipe de cœur vers un titre de champion de France avant de tirer sa révérence. Leonardo et le PSG ne lui en auront même pas laissé le temps.