Lors de la rencontre de Ligue des Champions entre le Paris Saint-Germain et l’Atlético Madrid, un tifo en soutien à la Palestine a été déployé en tribune Auteuil. Ce qui a fait réagir Bruno Retailleau, l’actuel ministre de l’intérieur.
Ce mercredi 6 novembre, le Paris Saint-Germain a encore perdu des points précieux dans la course à la qualification pour la phase finale de la Ligue des Champions. Le groupe de Luis Enrique a chuté à la dernière seconde contre l’Atlético Madrid (1-2). L’avant-match était marqué par un tifo géant déployé par la tribune Auteuil en soutien à la Palestine dans le conflit qui l’oppose actuellement à Israël. Un message «Free Palestine» a ainsi pu être lu par l’ensemble des spectateurs du Parc des Princes et par l’ensemble des téléspectateurs. Pour autant, les messages politiques sont interdits par l’UEFA, mais l’Equipe a dévoilé ces dernières heures que le PSG ne risquait aucune sanction, estimant qu’il n’y avait aucun message insultant envers qui que ce soit. Une évolution du règlement de l’instance qui est une bonne nouvelle pour le club parisien, mais cela ne signifie pas pour autant que le dossier est clos, notamment dans les hautes sphères du gouvernement.
Le ministre de l’intérieur prêt à sanctionner le PSG
Je demande au @PSG_inside de s’expliquer et aux clubs de veiller à ce que la politique ne vienne pas abîmer le sport, qui doit toujours rester un ferment d’unité. Ce tifo n’avait pas sa place dans ce stade, et de tels messages sont d’ailleurs proscrits par les règlements de la… https://t.co/XiQ61LnLO6
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) November 7, 2024
Invité de l’émission Sud Radio, le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau a condamné ce tifo et se tient prêt à sanctionner le Paris Saint-Germain s’il le faut : «Quand on inflige une sanction, il y a le principe du contradictoire. D’abord, je veux les entendre. Pour l’instant, il n’y a pas de rendez-vous fixé. J’ai eu le préfet de police pour qu’ils me rendent compte de ce qu’il s’est passé. Ou ils sont capables d’interdire ce genre de choses, sinon il y aura interdiction des banderoles. S’il faut, il y aura des sanctions», a-t-il affirmé avant de poursuivre son argumentaire sur les réseaux sociaux : «Je demande au PSG de s’expliquer et aux clubs de veiller à ce que la politique ne vienne pas abîmer le sport, qui doit toujours rester un ferment d’unité. Ce tifo n’avait pas sa place dans ce stade, et de tels messages sont d’ailleurs proscrits par les règlements de la Ligue et de l’UEFA. Si cela devait se répéter, il faudra envisager d’interdire les tifos pour les clubs qui ne font pas respecter les règles.» De son côté, le PSG assure ne pas avoir été au courant qu’un tel tifo allait faire son apparition, et estime que le Parc des Princes doit rester un stade lié à l’aspect sportif et non un lieu pour exprimer ses opinions politiques.