Le tome 2 des révélations sur le monde du football, baptisé Football Leaks et qui provient de l’épluchage de centaines de documents confidentiels que se sont procurés plusieurs médias européens, a commencé à sortir ce vendredi soir.
Parmi les premiers visés, on retrouve le PSG. Le club de la capitale est accusé d’avoir tout simplement réussi à contourner le règlement du fair-play financier avec la complicité des hauts dirigeants de l'UEFA pour éviter d'être privé de Ligue des Champions, alors qu’il en aurait du en être règlementaire exclu en 2012 puis en 2014 pour des violations sur son financement. L'objet du "délit", le contrat « touristique » passé avec l’état du Qatar et dont le montant a dépassé de 7186 % (oui, 7186 %) la valeur maximale attendue pour ce type de prestation, gonflant forcément les véritables recettes du club parisien. Dès 2012, le paiement rétroactif de ce contrat pour la saison 2011-2012 alors qu’il n’existait pas encore, a alerté les experts de l’UEFA.
Mais selon les révélations de Football Leaks, les dirigeants du PSG, Nasser Al-Khelaïfi en tête, sont passés bien au-dessus des commissions et des chambres de jugement, négociant directement avec Michel Platini puis Gianni Infantino pour éviter une exclusion de la Ligue des Champions. Dans le même temps, le dirigeant qatari aurait bien fait comprendre à l’UEFA qu’il n’était pas dans son intérêt de se fâcher et de s’en prendre à l’Etat du Qatar… Après plusieurs discussions, un accord est ainsi conclu entre Gianni Infantino, désormais président de la FIFA et le PSG, en avril 2014 à l’occasion de la finale de la Coupe de la Ligue au Stade de France. Un accord obtenu sans passer par les juges concernés, et qui permettait au PSG de payer une grosse amende sans être inquiété sur ses participations futures à la Ligue des Champions, alors qu'une exclusion pouvait être prononcée par la commission spécialisée. Contactée, l’UEFA a reconnu qu’un haut dirigeant pouvait discuter d’un accord avec les clubs si cela permettait de trouver une solution évitant des décisions radicales. Un luxe qu’a pu avoir le PSG avec cet accord sous la table au sujet du fameux contrat avec QTA qui a toujours fait tiquer les instances.