Lorsque l'on parle de football professionnel, on évoque toujours un énorme business. Mais quand un économiste se penche sérieusement sur l'activité financière des clubs de Ligue 1, il n'hésite pas à remettre en cause la puissance financière du foot. Dans Le Dernière Heure, Luc Arrondel, professeur et directeur de recherche au CNRS, et auteur du livre L'Argent du Football, remet quelques pendules à l'heure et calme quelques fantasmes avec des comparaisons très concrètes.
« De business, le football n’a que le nom, les revenus moyens d’un club de Ligue 1 (hors PSG) par exemple, sont de 47ME, soit environ deux fois moins qu’un hypermarché Carrefour qui fait des profits. Et même chose en Espagne, l’un des meilleurs championnats, le Real Madrid et le Barça génèrent 30 et 29 millions de bénéfices nets, ces clubs par leur grand palmarès et leur histoire ne pèsent pas bien leurs comparativement aux grandes entreprises, par exemple Conforma réalise trois fois leur chiffre d’affaires », fait remarquer ce spécialiste, qui ramène les choses à leur juste valeur. Oui le football génère de l'argent, mais il ne doit pas se voir trop beau en matière de business.