Le Paris Saint-Germain a parfois eu des soucis avec les règles du fair-play financier dans le passé, même si le club français n'a pas eu à faire appel au TAS pour éviter le pire, à l'inverse de Manchester City. Mais Nasser Al-Khelaifi a réglé durablement le problème avec l'UEFA.
Tandis que les dirigeants des derniers clubs à rêver d’une Super League s’évertuent à faire croire que ce projet n’est pas définitivement torpillé, l’Association Européenne des Clubs, instance dirigée par Nasser Al-Khelaifi où l’on trouve neufs clubs de Ligue 1, tels que le PSG, Lyon, Marseille, Lille Monaco ou Rennes, a négocié avec l’UEFA afin de fixer de nouvelles règles financières. Actuellement réunie en assemblée générale à Vienne, l’ECA a travaillé sur ce qu’elle appelle pudiquement « de nouvelles règles de viabilité financière », lesquelles viendront rapidement remplacer le fair-play financier une fois que l’UEFA aura validé cela le 7 avril prochain. L’idée est de permettre à tous les clubs, et pas seulement les clubs présents depuis des décennies au plus haut niveau européen, de rejoindre le gotha sans risque de prendre sanction sur sanction. Globalement, avec les règles actuelles, un club ne peut pas dépenser plus que ses rentrées, et cela même si l’actionnaire principal peut boucher les trous comptables. Mais cela va changer.
Le PSG va pouvoir dépenser sans trop craindre une sanction de l'UEFA
ECA Chairman Nasser Al-Khelaïfi welcomes ECA Member Clubs to the 27th ECA General Assembly in Vienna.
— ECA (@ECAEurope) March 28, 2022
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Dès la prochaine saison, les pertes autorisées chaque saison vont doubler, passant de 30 à 60 millions d’euros, tout cela avec l’accord des propriétaires concernés qui s'engageront contractuellement à boucher le trou en cas de besoin. En contrepartie, l'UEFA demandera le respect d’un salary-cap, mais qui va s’étaler dans le temps. Selon L’Equipe, en 2025, les équipes européennes ne devront pas lâcher plus de 70% de leurs revenus dans les salaires des footballeurs. Pour le Paris Saint-Germain, c'est forcément une bonne chose, car le club français devait jongler pour recruter en faisant venir des joueurs libres par exemple, les recettes du PSG étant limitées en France par rapport à celles des clubs anglais, qui empochent des droits TV colossaux, ou en Espagne par exemple. En attendant, Nasser Al-Khelaifi, applaudi par toute la salle, a glissé un bon tacle à la Juventus, au Real Madrid et au FC Barcelone dont les dirigeants veulent organiser leur propre compétition de leur côté et sans aucune logique sportive. « Nos réformes prouvent que les sceptiques du modèle du football européen avaient tort. Plus d’influence et plus de richesse pour les clubs, une gouvernance plus progressiste et plus d’unité européenne. Certaines personnes ont essayé de démolir le système pour une fraction de ces choses l’année dernière », a lancé le patron du PSG et de l'ECA.