Revenu à un point de Lyon grâce à six victoires en sept matchs, le PSG doit être considéré comme un candidat au titre. Mais en a-t-il les moyens ?
Même avec les arrivées de Makelele, Giuly et Hoarau, le PSG ne faisait pas partie des favoris pour le titre en début de saison. Mais en quatre mois, le club de la capitale a repris neuf points à Lyon, leader plus que jamais contesté, pour se retrouver à une longueur de l’OL à l’aube du sprint final. Même les suspensions d’éléments clés comme Sessegnon et Makelele n’ont pas perturbé la bonne marche du club en championnat. Meilleure formation des matchs retours, le PSG n’a plus à prouver sa solidarité dans les moments difficiles, comme le prouve chaque réaction après une défaite, que ce soit celle de Bordeaux en Coupe de la Ligue ou celle de Rodez en Coupe de France. Une fois encore, à Lorient, le sacrifice physique a été énorme pour combler le manque de fraicheur lié aux 120 minutes disputées face à Rodez dans la semaine. Même Péguy Luyindula s’y est mis, disputant la rencontre avec une chaussure plus grande que l’autre afin de pallier sa blessure au pied. « Il a fait des efforts, il a joué sur la douleur et il s’est accroché. C’est un signe », a souligné Paul Le Guen à propos d’un joueur qui symbolise le renouveau parisien de cette saison.
Si, comme chaque saison, Lyon semble avoir les cartes en main pour conserver son titre, le champion de France est bien moins fringuant que les autres saisons, notamment en raison d’une multiplication impressionnante de joueurs blessés, comme le concède Jean-Michel Aulas. « La série de mauvaises nouvelles en 48 heures a été impressionnante. Quand vous apprenez dans la journée les forfaits de Lloris et de Boumsong, alors que l’on est limite dans certains secteurs de jeu, c’est un coup dur. Ce sera dur de gagner le championnat cette année. Mais on reste l’équipe la mieux placée. Même si Paris est dans une dynamique formidable. C’est une équipe qui a beaucoup d’atouts. Je pense tout de même qu’il vaut mieux être à notre place qu’à celle des autres… », a répété le président lyonnais, qui sait également que si de telles mésaventures arrivaient à ses adversaires, ceux-ci en auraient également beaucoup souffert. Car le PSG est loin de posséder un banc digne d’un prétendant au titre, ce qui pourrait lui causer certains torts dans le sprint final. Une dernière ligne droite qui s’annonce difficile à négocier pour des Parisiens qui devront encore se rendra à Lille, Lyon et Toulouse. Un passage obligé pour un candidat au titre