Le Conseil d’Etat, plus haute juridiction administrative de notre pays, va se pencher ce mardi sur le recours déposé par l’Association de défense et d’assistance juridique des intérêts des supporters et la Ligue des droits de l’Homme contre un arrêté, en date du 15 avril, du ministère de l’Intérieur qui autorisait le fichage des supporters du PSG via « un traitement automatisé de données à caractère personnel dénommé « fichier STADE », afin de prévenir les troubles à l'ordre public, les atteintes à la sécurité des personnes et des biens ainsi que les infractions susceptibles d'être commises à l'occasion : des manifestations sportives et des rassemblements en lien avec ces manifestations se tenant dans le ressort des départements de Paris, des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne ; des manifestations sportives du club du « Paris -Saint-Germain » et des rassemblements liés à ces manifestations se tenant à l'extérieur des départements précités. »
Ce fichier est d’autant plus contesté qu’il permet aux autorités de collecter des infos via de nombreux moyens, y compris les réseaux sociaux et les blogs, les immatriculations des voitures... Les supporters ciblés seront donc fichés pendant cinq ans pour les majeurs et trois ans pour les mineurs. Et si ce sont les supporters du PSG qui ont tiré en premier le signal d’alarme, les Ultras d’autres clubs sont également montés en créneau pour contester ce fichage qui ne demande évidemment qu’à s’étendre un peu partout en France. Le Conseil d’Etat va donc décider si cela est compatible avec le droit français, un choix qui va évidemment être commenté.